''PÉRIODE 1950 -1960''
Le projet d’organisation du SDIS du Lot en 1945 aura définitivement été voté par le conseil Général au cours de la 2ème session de 1946. Ce n’était pas propre à notre département mais à travers tout le paysage qui avait fort souffert depuis le début de la seconde guerre mondiale. Dans les villes durement éprouvées, les matériels employés lors des bombardements avaient tellement subi des dommages qu’ils ne pouvaient plus satisfaire sur les incendies. De ce fait, il était devenu très urgent de réorganiser, ré-équiper, voir même de créer des nouveaux corps de Sapeurs-Pompiers sur l’ensemble du territoire National. A partir de ce moment, tous les départements avaient pour mission d’organiser une véritable structure départementale de défense contre l’incendie et de secours.
Un nouveau plan National de réorganisation qui n’avait encore pu permettre de solutionner la réelle mission des Sapeurs Pompiers face aux feux de végétations. Malgré quelques exceptions faites dans les Landes et les Bouches du Rhône qui avaient toutefois ‘’bricolé’’ des petits engins à chenilles pour attaquer ces feux, le plan d’équipement National prévu dans chaque Centre de Secours était appliqué en fonction des risques.
Dans nos campagnes, les feux de bâtiments étaient bien plus nombreux que les feux de végétation. Il était donc pressant de remplacer les petites camionnettes à traction (pour ceux qui en avaient) par des nouveaux Fourgons d’Incendie Normalisés (F.I.N). Des véhicules qui étaient subventionnés par l’état à hauteur de 75% de leur prix d’achat. Malheureusement, ces véhicules ne bénéficiaient toujours pas d’une réserve en eau.
En 1949, un gigantesque incendie qui avait détruit 50.000 hectares de forêts dans les Landes et tué 82 sauveteurs avait tenu d’alerter les pouvoirs dans le cadre de défense ‘’réelle’’ contre les incendies de forêts. Les Landes, le Lot et Garonne et la Gironde s’équipaient déjà en créant des Centres de Secours Forestiers (CSF), armés de plusieurs GMC, Dodge et Jeep Willys de la seconde guerre mondiale.
A savoir qu’au cours de cette incendie, les cendres étaient retombées jusque dans le Lot !
A cette date, le SDIS ne pouvait compter sur ce genre d’équipement tant il s’agissait d'abord, de poursuivre la dotation prévue dans neuf nouveaux Centres de Secours.
En 1949, le département était seulement armé de deux véhicules porteurs d'eau.
Un nouveau plan National de réorganisation qui n’avait encore pu permettre de solutionner la réelle mission des Sapeurs Pompiers face aux feux de végétations. Malgré quelques exceptions faites dans les Landes et les Bouches du Rhône qui avaient toutefois ‘’bricolé’’ des petits engins à chenilles pour attaquer ces feux, le plan d’équipement National prévu dans chaque Centre de Secours était appliqué en fonction des risques.
Dans nos campagnes, les feux de bâtiments étaient bien plus nombreux que les feux de végétation. Il était donc pressant de remplacer les petites camionnettes à traction (pour ceux qui en avaient) par des nouveaux Fourgons d’Incendie Normalisés (F.I.N). Des véhicules qui étaient subventionnés par l’état à hauteur de 75% de leur prix d’achat. Malheureusement, ces véhicules ne bénéficiaient toujours pas d’une réserve en eau.
En 1949, un gigantesque incendie qui avait détruit 50.000 hectares de forêts dans les Landes et tué 82 sauveteurs avait tenu d’alerter les pouvoirs dans le cadre de défense ‘’réelle’’ contre les incendies de forêts. Les Landes, le Lot et Garonne et la Gironde s’équipaient déjà en créant des Centres de Secours Forestiers (CSF), armés de plusieurs GMC, Dodge et Jeep Willys de la seconde guerre mondiale.
A savoir qu’au cours de cette incendie, les cendres étaient retombées jusque dans le Lot !
A cette date, le SDIS ne pouvait compter sur ce genre d’équipement tant il s’agissait d'abord, de poursuivre la dotation prévue dans neuf nouveaux Centres de Secours.
En 1949, le département était seulement armé de deux véhicules porteurs d'eau.

A partir de 1951, un Dodge WC aura finalement été équipé pour combattre les feux de végétation. Même si cela paraissait encore très insuffisant, le SDIS ne pouvait faire mieux. Après avoir doté les Centres de Secours de F.I.N, une nouvelle dotation paraissait encore urgente. Celle de devoir équiper quelques Centres de Secours de Camions Citernes d’Incendie (CCI). Des châssis 100% routiers, mais qui allaient quand même permettre aux Sapeurs Pompiers de pouvoir enfin se rendre sur les lieux des incendies…avec un minimum de 3000 litres d’eau !
Saint Céré sera le premier Centre de Secours secondaire équipé d’un CCI sur châssis Berliet GLB acheté en 1952. Suivront jusqu’à la fin 1959, les centres de Cahors, Gourdon, Figeac, Souillac, Bretenoux, Gramat et Luzech qui furent à leur tour équipés par la firme ‘’Berliet Incendie’’ de Lyon, et d'un bien rare Floirat conçu à Annonay.
En attendant d’obtenir des châssis spéciaux tout terrain, l’extinction des feux de végétation s’effectuait du mieux que possible grâce à l’emploi des CCI, sans oublier la présence des Fourgons d’Incendie Normalisés qui furent également engagés dans la plupart de ces feux. Ces derniers pouvant transporter 11 hommes à bord permettaient de bénéficier d’un bon nombre de Sapeurs dont la mission consistait souvent à étouffer les flammes en employant des battes à feu.
Dans le département du Lot, tous les F.I.N étaient équipés d’une bonne dizaine de battes à feu. Elles étaient rangées à l’arrière droit de la banquette dite ‘’face à la route’’ ; juste en dessous du brancard en toile pliant…
Photo: Michel Genriès Rétrofeu 46 -
Saint Céré sera le premier Centre de Secours secondaire équipé d’un CCI sur châssis Berliet GLB acheté en 1952. Suivront jusqu’à la fin 1959, les centres de Cahors, Gourdon, Figeac, Souillac, Bretenoux, Gramat et Luzech qui furent à leur tour équipés par la firme ‘’Berliet Incendie’’ de Lyon, et d'un bien rare Floirat conçu à Annonay.
En attendant d’obtenir des châssis spéciaux tout terrain, l’extinction des feux de végétation s’effectuait du mieux que possible grâce à l’emploi des CCI, sans oublier la présence des Fourgons d’Incendie Normalisés qui furent également engagés dans la plupart de ces feux. Ces derniers pouvant transporter 11 hommes à bord permettaient de bénéficier d’un bon nombre de Sapeurs dont la mission consistait souvent à étouffer les flammes en employant des battes à feu.
Dans le département du Lot, tous les F.I.N étaient équipés d’une bonne dizaine de battes à feu. Elles étaient rangées à l’arrière droit de la banquette dite ‘’face à la route’’ ; juste en dessous du brancard en toile pliant…
Photo: Michel Genriès Rétrofeu 46 -
À la fin de la seconde guerre, l’achat de plusieurs véhicules en provenance des surplus américains aura permis d’équiper la plupart des corps de Sapeurs Pompiers en France. Sur les feux de végétation, il était si important de régler les difficultés tant gagnées sur l’insuffisance des moyens que seuls les véhicules tout terrain ayant servi pendant la guerre de 39/45 pouvaient solutionner le problème.
Un très grand nombre de Jeep Willys, Half Track, Dodge et GMC furent rachetés par les SDIS, bien que plusieurs constructeurs agréés avaient déjà lancé leurs productions ‘’Feux de Forêts’’ construits à partir de ces châssis ‘’increvables’’, mais que les SDIS du paysage rural de l’époque n’avaient pas encore les moyens de ‘’se payer’’. Les années 60, une période qui fut marquée par un véritable chamboulement destiné à mieux équiper les Centres de Secours du Lot, car depuis la fin de la guerre, et malgré la dotation en Fourgons d’Incendie Normalisés (FIN), ce matériel était encore très insuffisant. Il manquait autant de Camions Citernes Incendie (CCI) que de camions pour feux de forêts (CCF) ; notamment dans les Centres de Secours qui furent créés après la guerre. C’est sous la Direction du commandant Alain Merlo, Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours du Lot, et en partenariat avec les élus du département que fut lancée au cours de cette période, la plus importante dotation en matériel d’incendie et de secours depuis la création du SDIS en 1946, en équipant les Centres de Secours de plusieurs CCI, FPT, EPSA, CCFM, CCFL, VLRTT, VSAB..et j’en passe. Restons ici sur les moyens qui étaient destinés aux feux de végétation pour ne pas déborder dans le sujet... Pour entrer dans les économies, le SDIS du Lot avait choisi une première formule très connue des départements ruraux. Acheter des véhicules en provenance des surplus américains mis en ventes dans les domaines. Un choix qui permettait aux départements à petits budgets d’équiper les Centres de Secours avec des véhicules transformés ‘’Pompiers’’ par les mécaniciens des ateliers départementaux. L'image en noir et blanc qui fut retrouvée dans un classeur où étaient rangées plusieurs photos des Pompiers de Cahors permet ainsi de témoigner. Notez le Dodge S7 MA ancienne ambulance militaire, et la photo du Camion Citerne Feu de Forêt Moyen ((CCFM) en bien triste état de décomposition que j’avais prise dans les années 80. C’est bien à partir de cette ancienne ambulance qu’a été créé ce CCFM. Il fut mis en service en 1964. |

C'est bien à partir des années soixante que les moyens entrent en force. Pas moins de 19 véhicules ‘’Feux de Forêts’’ seront achetés.
Ce nombre sera finalement porté à 20 véhicules avec le Dodge mis en service depuis 1951.
Ainsi, le parc des CCF était composé de cinq CCFl (l : léger) ; douze CCFM, et trois CCFL (L : Lourd), répartis dans les 24 Centres de Secours du département. Parmi les CCFM, six d’entre eux ont été réalisés par les mécaniciens du SDIS sur des châssis Dodge WC 52 (réalisés sous l’ancienne norme).
Le département ne sera pas gourmand en matière d’équipements feux de forêts réalisés sur les châssis GMC. La grande généralisation de ce type de CCF, tant utilisé en France, rapportera que seuls, trois modèles de GMC CCKW 353 ont été utilisés dans le Lot. Ces beaux monstres, mis en service avec un CCFl Delahaye VLR en 1963, désignaient les premiers CCF agrémentés du département. Le premier d’un modèle à cabine tôlée, équipé par les établissement MERCERON, et le second, plus volumineux grâce à sa double cabine, aura été produit par FROGER.
Le commandant Presset avait très certainement donné le ton pour permettre aux élus de diriger le SDIS du Lot vers la modernité, c’est-à-dire vers la plus récente normalisation des moyens de lutte contre les incendies. Ainsi, et pour bénéficier de ces moyens agréés par le ministère de l’intérieur, un nouvel effort avait été franchi dès 1967, avec l’achat de six CCFM Hotchkiss PL 70, d'un CCFL GMC et d’un CCFl jeep Hotchkiss JH 101, tous équipés par un grand nom de l’époque, GUINARD-INCENDIE. Après l’Ardèche, le département du Lot sera le deuxième département de France à avoir utilisé le plus grand nombre de CCFM réalisé sur châssis Hotchkiss PL 70, et ce, même si Guinard n’avait seulement produit que 51 exemplaires.
Photo: Archives Rétrofeu 46 -
- 1963 - CCFL GMC CCKW 353 équipé par MERCERON - Photo: Patrick Leperre - Propriété Rétrofeu 46 -
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- 1963 - CCFl Jeep Delahaye VLR - Photo: Archives Rétrofeu 46 -
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Attention :Copies des images formellement interdites
Que les remerciements soient adressés à Pompiermeux du forum Autotitre.