LES PREMIERS POMPIERS DE LA VILLE
1810 - 1856

Des traces se rapportant à la première organisation des Pompiers de la ville de Cahors ont été trouvées grâce aux archives de la Bibliothèque Nationale de France (BNF).
La première fut dans un petit ouvrage intitulé "Le vieux Cahors", édité en 1939, et qui nous rapporte les éléments suivants:
" Le costume des soldats de guet de la ville de Cahors en 1780.
Ces soldats étaient au nombre de 12 plus un trompette et un chef. Ils disparurent pendant la révolution. Mais en 1810, le maire en demanda le rétablissement, alléguant leur utilité, en cas d'incendie notamment. Sa demande ne fut pas prise en considération, mais il fut par contre créé un corps de Pompiers à l'effectif de 12 hommes et un chef qui bénéficiaient d'un logement gratuit (Archives municipales document 265; règlements de délibérations, 1810)."
Les soldats de guet étaient des patrouilleurs de nuit dispersés dans chaque quartier de la ville. Ils avaient pour essentielle mission d'assurer la tranquillité des habitants de la ville en remédiant aux incendies, aux vols, aux larcins et à la violence.
La première fut dans un petit ouvrage intitulé "Le vieux Cahors", édité en 1939, et qui nous rapporte les éléments suivants:
" Le costume des soldats de guet de la ville de Cahors en 1780.
Ces soldats étaient au nombre de 12 plus un trompette et un chef. Ils disparurent pendant la révolution. Mais en 1810, le maire en demanda le rétablissement, alléguant leur utilité, en cas d'incendie notamment. Sa demande ne fut pas prise en considération, mais il fut par contre créé un corps de Pompiers à l'effectif de 12 hommes et un chef qui bénéficiaient d'un logement gratuit (Archives municipales document 265; règlements de délibérations, 1810)."
Les soldats de guet étaient des patrouilleurs de nuit dispersés dans chaque quartier de la ville. Ils avaient pour essentielle mission d'assurer la tranquillité des habitants de la ville en remédiant aux incendies, aux vols, aux larcins et à la violence.

Dans le "Bulletin de la société des études du Lot" - année 1967:
"Une délibération du conseil municipal de Cahors, prise à l'occasion du vote du budget de 1810, décidant la création d'un corps de Pompiers composé de 12 hommes et d'un chef, ainsi que le rétablissement des soldats du guet.
Cependant ce ne fut qu'en mai 1856 que fut inaugurée la compagnie des Sapeurs Pompiers de Cahors commandée par
M. Fourastié, lieutenant.
En France, C'est à partir du triste incendie de l'ambassade d'Autriche survenu à Paris en 1810, que peu à peu se sont créés et développés les corps de Sapeurs Pompiers. Ayant constaté que les Gardes Pompes de Paris avaient été totalement inefficaces à combattre l'incendie, l'Empereur très fâché avait prit la décision de dissoudre les Gardes Pompes, avant de créer à sa guise le premier Bataillon des Sapeurs Pompiers de Paris. Un peu plus tard en 1815, et pour prendre connaissance des moyens dont disposait le pays, une enquête Nationale avait été lancée auprès des Préfets. Ceux ci devaient fournir au plus vite la liste des moyens dont ils disposaient pour combattre les incendies dans leur département, et inciter les maires à créer un corps de Pompiers dans leur commune. Malheureusement, ce texte ne fera pas bousculer les choses, et peu de départements avaient répondu.
A Cahors, même si la ville ne pouvait donner plus de richesse, tant sur le plan humain que matériel, elle pouvait déjà être fier d'avoir su prendre toutes les mesures nécessaires.
La demande rejetée des Gardes de guet pour la ville de Cahors avait très certainement permis à M. François Lagarde, maire de l'époque, et à sa guise aussi, de créer à la place des gardes de guet, le premier corps des Pompiers de la ville de Cahors.
LES POMPIERS DE CAHORS SOUS L’AUTORITÉ MILITAIRE

Dans les petites villes et communes de France apparaissent des milices bourgeoises appartenant à " la Garde Nationale" de l'armée Française.
En 1835, alors que le département du Lot comptabilisait 63.812 citoyens volontaires des Gardes Nationales, 102 de ces hommes formaient déjà l'effectif global des Sapeurs pompiers de cette milice . Avec un tel effectif assez conséquent pour une petite ville comme Cahors , on ne sait pour le moment si la compagnie de Figeac y était également rattachée.
Pourquoi les Sapeurs-Pompiers étaient ils rattachés aux Gardes Nationales de l'armée ?
Suite à la révolution de 1789, des milices citoyennes ont été formées dans les communes. Sous les ordres de l’armée Française, elles permettaient essentiellement de maintenir l’ordre, la sécurité contre les pillages et la malveillance des incendies. Ainsi étaient créées ‘’Les Gardes Nationales’’; des citoyens comme vous et moi qui apportaient une aide en parallèle avec l’armée en cas de conflits, sans oublier qu’ils pouvaient être armés à tous moments.
En 1831, une loi autorise enfin toutes communes désireuses de pouvoir créer une compagnie ou subdivision de Sapeurs Pompiers. L’organisation était à la charge des autorités municipales et celles des sous-préfets. Fallait-il aussi et sans difficulté trouver des personnes susceptibles de devenir Sapeurs Pompiers. La nouvelle loi avait bien tout prévue, car devant l’urgence, il était possible de muter une partie des personnels de la Garde Nationale pour constituer le nouvel effectif des Sapeurs Pompiers. A partir de là, on comprend très vite alors pourquoi à cette époque les Sapeurs Pompiers dépendaient des Gardes Nationales. Mais en France, on distinguera également qu’il y avait deux sortes de Sapeurs Pompiers. Les communaux des villes aisées, soldés et entretenus, et les Sapeurs Pompiers volontaires appartenant à la Garde Nationale. Mais attention, ces derniers devaient se soumettre au respect de certaines règles, très strictes, dont la plus importante était d’obéir aux ordres de l’armée Française. Bien plus encore, les Sapeurs Pompiers avaient l’obligation de constituer une fanfare pour permettre d’accompagner l’armée dans ses défilés; d'être disponibles à la formation d’un cortège; de maintenir l'ordre dans les manifestations, etc. A partir de là , si les Sapeurs Pompiers n’acceptaient pas de se conduire, ils pouvaient être condamnés à payer des amendes ou de passer quelques jours... en prison !
Peu à peu, le maintien entre les Sapeurs Pompiers et l’armée se dégradait. Certains n’acceptaient plus de recevoir des ordres et des remarques sévères de l’armée.
« On est là pour faire des manœuvres incendies... pas pour obéir à des militaires !! »....et pour contrer leur façon, voici un exemple bien vécu.
Dans une ville de France, au cours d’un défilé, la fanfare des Sapeurs Pompiers avait totalement désobéi à l’organisation militaire. Devant une foule de spectateurs, dès le moment où tout le cortège devait tourner vers la droite, les Sapeurs Pompiers, eux, avaient décidé de tourner à gauche. On peut imaginer la grande colère des officiers militaires, mais surtout, les rires de nos musiciens qui devaient avoir du mal à souffler dans leur clairon. Tenir tête à l’armée; fallait vraiment oser !
Malgré ces petites querelles vécues par un bon nombre de Sapeurs Pompiers en France, une parfaite collaboration se faisait sentir entre les hommes de la compagnie de Cahors et les autorités militaires. Cadurciens endurcis, bien entraînés, valeureux, courageux et obéissants faisaient d'eux une excellente compagnie de Sapeurs pompiers.
En 1835, alors que le département du Lot comptabilisait 63.812 citoyens volontaires des Gardes Nationales, 102 de ces hommes formaient déjà l'effectif global des Sapeurs pompiers de cette milice . Avec un tel effectif assez conséquent pour une petite ville comme Cahors , on ne sait pour le moment si la compagnie de Figeac y était également rattachée.
Pourquoi les Sapeurs-Pompiers étaient ils rattachés aux Gardes Nationales de l'armée ?
Suite à la révolution de 1789, des milices citoyennes ont été formées dans les communes. Sous les ordres de l’armée Française, elles permettaient essentiellement de maintenir l’ordre, la sécurité contre les pillages et la malveillance des incendies. Ainsi étaient créées ‘’Les Gardes Nationales’’; des citoyens comme vous et moi qui apportaient une aide en parallèle avec l’armée en cas de conflits, sans oublier qu’ils pouvaient être armés à tous moments.
En 1831, une loi autorise enfin toutes communes désireuses de pouvoir créer une compagnie ou subdivision de Sapeurs Pompiers. L’organisation était à la charge des autorités municipales et celles des sous-préfets. Fallait-il aussi et sans difficulté trouver des personnes susceptibles de devenir Sapeurs Pompiers. La nouvelle loi avait bien tout prévue, car devant l’urgence, il était possible de muter une partie des personnels de la Garde Nationale pour constituer le nouvel effectif des Sapeurs Pompiers. A partir de là, on comprend très vite alors pourquoi à cette époque les Sapeurs Pompiers dépendaient des Gardes Nationales. Mais en France, on distinguera également qu’il y avait deux sortes de Sapeurs Pompiers. Les communaux des villes aisées, soldés et entretenus, et les Sapeurs Pompiers volontaires appartenant à la Garde Nationale. Mais attention, ces derniers devaient se soumettre au respect de certaines règles, très strictes, dont la plus importante était d’obéir aux ordres de l’armée Française. Bien plus encore, les Sapeurs Pompiers avaient l’obligation de constituer une fanfare pour permettre d’accompagner l’armée dans ses défilés; d'être disponibles à la formation d’un cortège; de maintenir l'ordre dans les manifestations, etc. A partir de là , si les Sapeurs Pompiers n’acceptaient pas de se conduire, ils pouvaient être condamnés à payer des amendes ou de passer quelques jours... en prison !
Peu à peu, le maintien entre les Sapeurs Pompiers et l’armée se dégradait. Certains n’acceptaient plus de recevoir des ordres et des remarques sévères de l’armée.
« On est là pour faire des manœuvres incendies... pas pour obéir à des militaires !! »....et pour contrer leur façon, voici un exemple bien vécu.
Dans une ville de France, au cours d’un défilé, la fanfare des Sapeurs Pompiers avait totalement désobéi à l’organisation militaire. Devant une foule de spectateurs, dès le moment où tout le cortège devait tourner vers la droite, les Sapeurs Pompiers, eux, avaient décidé de tourner à gauche. On peut imaginer la grande colère des officiers militaires, mais surtout, les rires de nos musiciens qui devaient avoir du mal à souffler dans leur clairon. Tenir tête à l’armée; fallait vraiment oser !
Malgré ces petites querelles vécues par un bon nombre de Sapeurs Pompiers en France, une parfaite collaboration se faisait sentir entre les hommes de la compagnie de Cahors et les autorités militaires. Cadurciens endurcis, bien entraînés, valeureux, courageux et obéissants faisaient d'eux une excellente compagnie de Sapeurs pompiers.

Née le 15 mai 1857, le "livre de caisse" de la compagnie des Sapeurs Pompiers de Cahors était soigneusement tenu par les membres du conseil d'administration dont le lieutenant Fourastié fut le premier président. Les informations qui y figurent à la plume auront permis de prendre connaissance des divers mouvements financiers. Cela dit, il n'appartient en aucun cas d'apporter un jugement proprement lié aux dépenses de la compagnie au cours de cette grande époque qui s'achève en 1877.
Avec une chance extraordinaire d'avoir pu me procurer le "livre de caisse" de la compagnie aimablement prêté par les Sapeurs Pompiers de la ville, mon seul intérêt a été de pouvoir me plonger dans des recherches hautement plus intéressantes encore que celles d'entrer dans des calculs qui ne serviraient à rien... et qui ne regarde personne.
On peut féliciter une gestion parfaitement bien équilibrée, tant aux niveaux des dépenses que sur le peu de recettes.
LES RECETTES:
A partir de l'an 1857, la compagnie percevait une subvention de la part de la municipalité. Un versement trimestriel de 256,00 fr; soit de 1024,00 fr par an.
Quelques rares petites recettes bénéfiques avaient été versées par des donateurs. Par deux sinistrés à la suite d'incendies, et par deux compagnies d'assurances qui avaient offert à titres gracieux quelques honorables petits francs à ce bon corps de Pompiers qui en avait très certainement sauvé plusieurs milliers.
Parmi les autres recettes, il y en avait aussi les plus surprenantes. Celles des amendes.
Sur ordres prononcés par le conseil d'administration, les Sapeurs Pompiers qui ne respectaient pas certaines règles pouvaient être condamnés à payer des amendes. D'ailleurs, l'un d'eux qui n'avait pas participé à plusieurs manoeuvres incendie avait été "puni " d'un franc..très ancien...soit 1,99 euros.
Pour terminer, le 4 décembre de cette année, un généreux citoyen avait offert le repas de Sainte Barbe aux 38 Pompiers présents.
LES DÉPENSES
Le plus important était de subvenir à la prise en charge des Sapeurs Pompiers grâce à leur "caisse de secours". En cas d'accident en service, de maladie, et à la de prise en charge des familles en cas de décès. Plus tard naîtra "La société de Secours Mutuels des Sapeurs Pompiers du Lot".
Autres dépenses:
- Frais médicaux - visites médicales.
- Achats de petits matériels d'incendie et autres fournitures pour Sapeurs Pompiers commandés chez Darrasse à Paris.
- Paiements aux sieurs Lebreton et Garrigues; tailleurs de la compagnie pour "réparations" des effets vestimentaires..fragiles.
- Au maître tailleur pour la confection des nouvelles tenues.
- A l'achat et à l'entretient des instruments de musique appartenant à la fanfare de la compagnie ( fournisseurs spécialisés, artisans locaux ).
- Aux indemnités versées aux Sapeurs tambours et Sapeurs clairons de garde à la Mairie (alerte générale).
- A celles versées aux Sous officiers et Sapeurs de garde incendie au Théâtre Municipal.
- Pour gratifications exceptionnelles accordées aux Sapeurs Pompiers très méritants.
- A la prise en charge des repas lors des manœuvres et les incendies.
- Pour savourer les fêtes de Sainte Barbe.
RÉSULTAT D'UN CONSTAT AMUSANT
Dans "Le livre de caisse", bien des sourires y figurent aussi. En voici deux exemples.
Sur un incendie d'usine: Pour permettre la restauration du personnel présent, il avait été effectué l'achat de plusieurs pains, du nécessaire pour faire le bon tourin, et de ...56 bouteilles de vin !
Fête de Sainte Barbe: Achat de 400 cigares chez la veuve Rouquette...
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Darrasse, fournisseur officiel des sapeurs pompiers de cahors
"Livre de caisse" - Doc. Archives des Sapeurs Pompiers de Cahors " La subdivision des Sapeurs Pompiers de la ville de Cahors composée de vingt hommes a été voté par le conseil municipal le 6 août mille huit cent cinquante six; élevé à trente en 1857. A quarante en 1858 A cinquante en 1859 A cinquante huit en 1860 Les premiers vingt hommes, les fondateurs de la compagnie ont abandonné deux années de solde pour encourager l'admi. municipale à leur donner un costume de grande taille et le petit costume d'incendie, et avec l'abandon de cette somme et les fonds portés par l'administration municipale, nous avons en 1858 complété notre personnel à quarante hommes. Depuis cette époque, jusqu'au 18 juillet mille huit cent cinquante, la compagnie a habillé et équipé dix hommes aux frais de la caisse de la compagnie." Certifié sincère par le chef de la compagnie Fourastié |
VISITE DU MARÉCHAL DE FRANCE A CAHORS
‘’Le journal du Lot’’ du 15 Juin 1861 MAIRIE DE CAHORS– RÉCEPTION DE SON EXCELLENCE LE MARÉCHAL NIEL. Le Maire de la ville de Cahors, Voulant donner le plus grand éclat possible à la réception de son excellence le Maréchal Niel. Après s’être concerté avec l’autorité supérieure, a arrêté les dispositions suivantes. Art 1er. Lundi, 17 juin courant, à huit heures du matin, une distribution de pain et de viande sera faite aux pauvres secourus par le bureau de bienfaisance. Art. 2. A neuf heures, la compagnie des Pompiers et la musique de la ville se rendront à l’extrémité du Faubourg saint Georges, à la rencontre de M. le Maréchal. Les médaillés de Saint Hélène et les anciens militaires décorés de la médaille militaire se placeront sur deux rangs, devant l’hôtel de ville. Art.3. A dix heures, les cloches de toutes les paroisses de la ville seront mises en mouvement pour annoncer l’arrivée de Son Excellence. Art.4. A onze heures et demie, le Corps municipal se rendra à la Préfecture pour faire, avec les autres autorités, la visite officielle. Art.5. A la chute du jour, l’Hôtel de Ville et les édifices publics seront illuminés. Les habitants sont invités à pavoiser et à illuminer leurs maisons. Art.6. A huit heures et demie du soir, sur la promenade Fénelon, il sera tiré des pièces d’artifices et des salves de mousqueterie avec cartouches et étoiles. En l’Hôtel de Ville, à Cahors le 15 Juin 1861. Le Maire, Caviole |

Après la visite du Maréchal de France à Cahors, ‘’Le journal du Lot’’ avait dressé en long les détails de cette visite historique pour la ville. Malgré les longs discours qui furent relatés sur plus d’une page, j’ai remarqué dans la lecture que le Maréchal de France n’avait pas quitté Cahors sans avoir flatté les Pompiers de la ville.
Quant au correspondant du journal Jules C Du Verger, vous noterez qu’il avait bien appuyé sur sa plume pour décrire toute l’admiration, ô combien ressentie par des mots forts aussi.
Cependant, même si cela semble avoir été très flatteur pour nos anciens Pompiers, une question se pose. La musique, appartenait-elle à la municipalité comme décrit dans l’article 2, ou appartenait-elle à la compagnie des Sapeurs-Pompiers ?
Réponse faite à la parution du journal du 19 Juin 1861
« … Dès que le Maréchal a paru, la musique des Sapeurs Pompiers a joué l’air de ‘’La Reine Hortense – Partant pour la Syrie !’’, hommage indirect rendu à l’Empereur dans la personne de son glorieux représentant. Le Maréchal est passé devant les Sapeurs Pompiers et a adressé, à l’officier qui les commande, les éloges les plus flatteurs sur la tenue de ses hommes.
Il avait déjà le matin exprimé au maire sa satisfaction sur la bonne mine de nos Sapeurs Pompiers sous les armes. »…
« …Cahors, peu habitué à ces réceptions de gala, a fait de son mieux pour recevoir dignement l’hôte distingué qui venait la visiter. Le programme de la réception a été très convenable. Chacun a rivalisé de zèle et de dévouement pour donner le plus d’éclat à la fête dont les Sapeurs Pompiers, rendons leur cette justice, ont été les véritables lions. »
Quant au correspondant du journal Jules C Du Verger, vous noterez qu’il avait bien appuyé sur sa plume pour décrire toute l’admiration, ô combien ressentie par des mots forts aussi.
Cependant, même si cela semble avoir été très flatteur pour nos anciens Pompiers, une question se pose. La musique, appartenait-elle à la municipalité comme décrit dans l’article 2, ou appartenait-elle à la compagnie des Sapeurs-Pompiers ?
Réponse faite à la parution du journal du 19 Juin 1861
« … Dès que le Maréchal a paru, la musique des Sapeurs Pompiers a joué l’air de ‘’La Reine Hortense – Partant pour la Syrie !’’, hommage indirect rendu à l’Empereur dans la personne de son glorieux représentant. Le Maréchal est passé devant les Sapeurs Pompiers et a adressé, à l’officier qui les commande, les éloges les plus flatteurs sur la tenue de ses hommes.
Il avait déjà le matin exprimé au maire sa satisfaction sur la bonne mine de nos Sapeurs Pompiers sous les armes. »…
« …Cahors, peu habitué à ces réceptions de gala, a fait de son mieux pour recevoir dignement l’hôte distingué qui venait la visiter. Le programme de la réception a été très convenable. Chacun a rivalisé de zèle et de dévouement pour donner le plus d’éclat à la fête dont les Sapeurs Pompiers, rendons leur cette justice, ont été les véritables lions. »
DEUX MAISONS BRÛLENT AU CŒUR DE PRADINES

‘’Le journal du Lot’’ du 26 juin 1861
« Hier vers 6 heures de l’après-midi, le rappel battait dans les rues de la ville. Un incendie assez considérable venait en effet d’éclater au village de Pradines. Au bruit du tambour, nos pompiers se réunirent en toute hâte et partirent pour le théâtre de l’incendie, à l’aide de chevaux et de voitures mis en réquisition. M. Laguarrigue maire de Pradines, prévenu du sinistre par le commissaire de police de Cahors, s’est en toute hâte dirigé avec lui vers sa commune. Deux maisons brûlaient déjà quand M. Lagarrigue arriva à Pradines. On dut se borner à préserver du feu une maison voisine. Grâce aux ordres intelligents du Maire, on put sauver cette habitation. Les deux autres ont été complètement détruites. L’une d’elle appartient à un père de famille, que ce désastre plonge dans la plus profonde misère. Aucune des maisons n’était assurée. Si le vent eut soufflé, on aurait eu à déplorer de grands sinistres. Le village de Pradines est situé dans un bas fond ; ses ruelles sont très étroites et l’eau n’est pas abondante : Les secours n’ont pu être apporté que tardivement, à cause de l’absence de la plupart des habitants retenus au dehors par les travaux des champs. Un cultivateur de Pradines accouru le premier pour étendre le feu, et qui est monté sur le toit d’une des maisons incendiées a fait une chute déplorable ; il a eu les reins presque brisés. Son état inspire de sérieuses inquiétudes. M. le préfet, à la nouvelle de l’incendie était parti pour Pradines, mais le feu avait déjà accompli son œuvre destructrice. Un détachement du 80ème de ligne s’était aussi porté sur la ville. Il a dû rebrousser chemin, ainsi que les pompiers ».
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HARMONIE A LA CATHÉDRALE
‘’Le journal du Lot’’ du 27 Novembre 1861 « Dimanche dernier, la fanfare du corps des Pompiers de la ville de Cahors a exécuté quelques morceaux d’harmonie à la messe de onze heures et demi dans l’église cathédrale…. ….. Nous ne terminerons pas sans adresser nos félicitations sincères au corps de musique des Pompiers, pour la sensible amélioration qui s’est produite dans l’ensemble. Le rythme est mieux marqué ; les nuances mieux observées. Encore quelques temps, et le meilleur résultat couronnera le zèle et les efforts persévérants de ces messieurs » |
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dans le livre de caisse
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NOUVEAU CHEF DE COMPAGNIE |
Le lieutenant Fourastié commandant la compagnie des Sapeurs Pompiers de Cahors à été remplacé par son premier adjoint, le lieutenant Barancy Jean Louis, entré au corps de Cahors en 1856.
FEU DE MAISON - FAUBOURG LABARRE
‘’Le journal du Lot’’ du 20 juillet 1864
« Dans la nuit du 17 au 18 de ce mois, vers les deux heures du matin, des cris : Au secours ! Au feu ! mettaient en émoi les habitants du faubourg Labarre, à Cahors. Un incendie venait de se déclarer à la maison des époux Demeaux, située dans ce faubourg. En un instant, toute la maison était en feu, et ses habitants, parmi lesquels trois enfants encore en bas âge, avaient beaucoup de peine à se sauver des flammes. Toute fuite du côté de la rue leur étant rendue impossible par le feu qui avait déjà embrasé le rez de chaussée, ils ont été obligés de grimper sur le toit de la maison pour de là se rendre, par une lucarne, dans la maison voisine. Malgré les secours, arrivés, il est vrai, un peu tard, à cause de l’heure avancée de la nuit, et surtout par suite de l’absence de l’eau aux bornes fontaines fermées la veille, comme on a l’habitude de le faire en cette saison, rien n’a pu être sauvé et on s’est estimé bienheureusement de préserver les maisons voisines. Les pertes sont assez considérables. La maison était assurée à la Cie La Providence. On nous signale comme s’étant particulièrement distingué le charpentier Bories, de la compagnie des Sapeurs-Pompiers, qui, par son dévouement et son énergie, a puissamment contribué à circonscrire l’incendie. Tout le monde a d’ailleurs fait son devoir. M. le Préfet, M. le Procureur Impérial, la municipalité, les officiers de gendarmeries et de la garnison, en un mot, toutes les autorités s’étaient empressées d’accourir sur le lieu du sinistre aussitôt qu’elles avaient été prévenues de l’incendie. » |
DEUX SAPEURS POMPIERS A L'HONNEUR
'’Le journal du Lot ‘’du 22 Juillet 1864''
« Nous avons mentionné, dans notre avant dernier numéro le Sieur Bories, comme s’étant fait remarquer par son courage à éteindre le feu dans l’incendie de la maison Demeaux. Nous pouvons aujourd’hui donner les noms de trois autres personnes qui se sont également signalés dans ce sinistre. Ce sont le sergent major Tritsch et le fourrier Levy du 67e de ligne ; et Troussel, caporal chef des Sapeurs-Pompiers.
« Nous avons mentionné, dans notre avant dernier numéro le Sieur Bories, comme s’étant fait remarquer par son courage à éteindre le feu dans l’incendie de la maison Demeaux. Nous pouvons aujourd’hui donner les noms de trois autres personnes qui se sont également signalés dans ce sinistre. Ce sont le sergent major Tritsch et le fourrier Levy du 67e de ligne ; et Troussel, caporal chef des Sapeurs-Pompiers.
dans le livre de caisse
AMENDES
Le 12 avril 1862, les Sapeurs Clément, Ruffin, Lavergne, Bes, Tardieu et...Ausset, ont été condamnés à payer des amendes allant de 2 à 5 francs. En espèrent que le Sapeurs Ausset n'avait pas dans sa famille, un ancien officier militaire. DEPENSES Une commande chez Darrasse à Paris avait permis de renouveler une partie du petit matériel incendie. Facturée à 125 francs, la municipalité s'était volontairement engagée à aider la compagnie en prenant la moitié de la somme à sa charge. |
SAINTE BARBE 1864
'’Le journal du Lot ‘’du 7 décembre 1864
"Dimanche dernier, notre vaillante compagnie de sapeurs Pompiers célébrait la Sainte Barbe. Commandée par le lieutenant Barancy, elle s'est rendu, le matin, en grande tenue à l'église Cathédrale, où elle a assisté à la messe. Dans l'après midi, un banquet réunissait à la même table nos courageux Sapeurs. Les convives se sont séparés en bon ordre, emportant les meilleurs souvenirs de cette heureuse journée." |
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69 SAPEURS POMPIERS FORMAIENT LA COMPAGNIE CADURCIENNE
Renseignements recueillis auprès de " l'Annuaire statistique et administratif du département du Lot - Année 1865 "
" LA GÉNÉRALE " AU CLAIRON

En vu de son excellente sonorité, la compagnie s'est dotée d'un clairon pour renforcer ‘’La Générale’’ battue au tambour.
Il fut acheté par la caisse de la compagnie au prix de 9 fr. au sieur Loussert fournisseur à Cahors.
LE FEU RAVAGE DEUX BÂTIMENTS RUE IMPÉRIALE
‘’Le journal du Lot’’ du 8 Avril 1865
« Le feu s’est déclaré le 5, à 10 heures ¼ du soir, dans l’intérieur de la maison du Sieur Gauthier, tonnelier, rue impériale à Cahors. L’éveil aussitôt été donné par le clairon et le tambour de la compagnie des Sapeurs Pompiers.
Une grande population est accourue sur le lieu du sinistre ; des chaînes ont été établies et les secours portés avec intelligence.
La propriété Gauthier se composait de deux bâtiments séparés par une petite cour : la partie donnant sur la rue, où se trouvaient l’atelier, les magasins, et les appartements des maîtres a été entièrement consumée.
On a pu parfaitement fait son devoir dans cette occasion. Les Sapeurs Pompiers se sont montrés plein de courage et de sang-froid. M. le commissaire de police et ses agents ont déployé beaucoup de zèle pour empêcher les encombrements inutiles et diviser les secours.
La perte totale a été fixée à 8000 Fr. Gauthier était assuré.
Les causes du sinistre sont jusqu’à présent inconnues. »
dans le livre de caisse
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LE BARRAGE VALENTRE
Le Ministre des travaux publiques vient d'approuver le projet de construction du barrage dit de Valentré, dans la traversé même de la ville de Cahors.
Extrait du discours prononcé par le préfet du Lot : "Le journal du Lot" du 4 août 1866. "... Je me suis toujours préoccupé de la situation de la population de Cahors, qui réclame, à si juste titre, que l'Administration lui procure une masse d'eau suffisante pour son alimentation, pour la salubrité, publique, enfin pour combattre efficacement le fléau des incendies. Je me suis rappelé avec effroi, et chacun se rappelle avec le même sentiment, les circonstances où, au commencement d'un sinistre, les efforts généreux des citoyens devaient s'émousser devant l'impossibilité matérielle de se manifester." |
dans le livre de caisse
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INCENDIES:
Feu de chambre place du calvaire
Feu d'atelier faubourg Cabessut
Feu sur un ensemble grange /écurie aux Poujoulas
Commencement d'incendie à la distillerie Burgalière
Important feu d'épicerie Boulevard Sud
Violant feu d'immeuble rue Fangas
2 MORTS DANS L'INCENDIE DE LA RUE FANGAS

"Le journal du Lot" du 25 juillet 1868
"Jeudi, vers neuf heures du soir, un incendie dont les tristes conséquences émotionnent encore la population Cadurcienne, a éclaté dans une ruelle qui débouche dans la rue Impériale et que l'on désigne sous le nom de rue Fangas. Cette ruelle est large de deux mètre à peine et percée à travers un pâté de vieilles maisons construites pour la plupart en pans de bois. Aussi, le lieu du sinistre connu, a t'on compris l'importance du danger. Les habitants en foule, les Pompiers, la troupe, sont accourus au premier signal d'alarme. Malheureusement, la disette d'eau dont nous nous plaignions naguère, et qui peut causer bien d'autres malheurs, a tout d'abord paralysé les secours. Des bras, des pompes et pas d'eau ! ... Et la maison tout en flammes qui crépite, envoyant au loin les lueurs rougeâtres et menaçantes de l'incendie tandis que d'innombrables étincelles couvrent les toits environnants. Si le moindre vent avait soufflé, s'en était fait de tout le quartier.
Vers dix heurs, enfin, les pompes ont pu jouer et jeter leurs colonnes d'eau sur les ruines. La part du feu a été faite par nos Sapeurs Pompiers et tous les efforts ont concouru à préserver les maisons voisines, qui ont très peu souffert. Mais dans ses limites étroites, le feu n'a que trop cruellement exercé ses ravages. Au moment de l'incendie, la maison était complètement habitée. Au premier étage, se trouvait le propriétaire avec son vieux père et sa fille. Ils se sont sauvés tous les trois en passant à travers les flammes, qui, ayant pris naissance dans la petites grange du rez de chaussée, envahissaient déjà l'escalier. Au second, habitait une jeune femme et son enfant. Elle voit le feu qui gagne l'escalier, elle enlace son fils et se précipite au dehors en franchissant les marches enflammées; effarée, elle court devant elle en poussant des cris et vient tomber évanouie dans la pharmacie voisine. Ses pieds sont légèrement brûlés.
Mais voici l'épisode le plus émouvant: Une femme presque aveugle, habite avec son fils, à demi crétin, la mansarde du troisième. Ils viennent de monter chez eux après le travail de la journée. Malgré le bruit et le fumée, peut être déjà endormis, ils ne se rendent pas compte du péril; cependant, les flammes ont déjà consumé une grande partie de l'escalier. Des voix s'élèvent, demandant si tous les locataires sont dehors; d'autres voix répondent: oui ! et personne ne songe à arracher à une mort cruelle des malheureux qui vont être brûlés vivants !..... On voit bien quelque chose s'agiter violemment à la fenêtre de la mansarde, mais on ne peut pas distinguer à travers la fumée, et aucun cri n'arrivant en bas, on croit que c'est du linge mis la pour sécher, qui flotte... Quelques minutes plus tard, les flammes furieuses s'élançaient dans l'air, et le toit s'effondrait bientôt avec un bruit effroyable.
Nous avons remarqué sur les lieux du sinistre M. le Préfet intérimaire, M. le doyen du Conseil de préfecture, M. Mayzen, premier adjoint, plusieurs ecclésiastiques et la plupart des autorités de la ville.
Vendredi, 3 heures de l'après midi; La fumée sort abondante des décombres. On vient à force de fouilles, dirigées activement par M. le Commissaire de police, de trouver les restes calcinés des deux victimes du sinistres. On les recueille et on les dépose dans une pièce voisine, en attendant l'heure des funérailles. Elles ont eu lieu, samedi matin, à l'église Saint Urcisse, au milieu de la tristesse générale.
VIOLANT FEU D'ÉPICERIE - BOULEVARD SUD
"Le journal du Lot" du 30 décembre 1868 "Dans la nuit du 26 au 27, vers une heure, le feu s'est déclaré dans la cave de la maison Boissière, marchand épicier, boulevard sud. L'incendie, alimenté par quelques bouteilles de pétrole, d'eau de vie, et une grande quantité d'huile, a promptement envahi le magasin d'épicerie, où il a trouvé de nouveaux aliments. Dans un instant les deux étages et le galetas ont été la proie des flammes. Les secours, habilement organisés, ont eu pour effet de préserver les maisons attenantes. Boissière était assuré pour 21.000 fr., la perte s'élève à 28.000 fr. Dans cette circonstance encore, le principal secours, l'eau, à fait longtemps défaut; la crue de la rivière parait être, cette fois, la cause du retard. Quand donc, ne serrons nous plus soumis, corps et biens, aux caprices du Lot ! " |
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INCENDIES
Début d’incendie d’habitation faubourg Labarre
Feu de toiture à la gare
Feu de maison faubourg Cabessut
Feu de maison boulevard Nord
Début d’incendie d’habitation faubourg Labarre
Feu de toiture à la gare
Feu de maison faubourg Cabessut
Feu de maison boulevard Nord
LES SAPEURS POMPIERS ONT LEUR RÉPUTATION BIEN ÉTABLI...
" Le journal du Lot" du 23 avril 1870
"On nous reprochait ces jours derniers de n'avoir rien dit de la compagnie des Pompiers, à l'occasion de l'incendie de la maison Leboeuf. Il est certain que là, comme partout, nos Sapeurs ont été irréprochables de discipline et d'élan. Si contrairement à leur habitude, ils s'étaient montrés tièdes au feu, le fait nous aurait surpris et nous aurions exprimé notre surprise; mais dire qu'ils se conduisent bien aujourd’hui, n'est ce pas impliquer qu'ils se sont moins bien conduits hier.
Les Sapeurs Pompiers ont leur réputation bien établi et ce n'est certes pas nous, qui avons si souvent enregistré leurs prouesses, qui pouvons être accusés d'indifférence ou de mauvais vouloir à l'égard de braves ouvriers qui mettent, avec tant de courage, leur vie au service de leurs concitoyens."
"On nous reprochait ces jours derniers de n'avoir rien dit de la compagnie des Pompiers, à l'occasion de l'incendie de la maison Leboeuf. Il est certain que là, comme partout, nos Sapeurs ont été irréprochables de discipline et d'élan. Si contrairement à leur habitude, ils s'étaient montrés tièdes au feu, le fait nous aurait surpris et nous aurions exprimé notre surprise; mais dire qu'ils se conduisent bien aujourd’hui, n'est ce pas impliquer qu'ils se sont moins bien conduits hier.
Les Sapeurs Pompiers ont leur réputation bien établi et ce n'est certes pas nous, qui avons si souvent enregistré leurs prouesses, qui pouvons être accusés d'indifférence ou de mauvais vouloir à l'égard de braves ouvriers qui mettent, avec tant de courage, leur vie au service de leurs concitoyens."
dans le livre de caisse
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DÉCÈS DU CAPITAINE BOUYSSOU
"Le journal du Lot" du 17 octobre 1876
"La compagnies des Sapeurs Pompiers de Cahors vient de de perdre son capitaine. M. Bouyssou est mort jeune encore, d'une cruelle et impitoyable maladie.
Ses obsèques ont eu lieu hier. Le corps des officiers de la ligne et de la gendarmerie, la société des sauveteurs et un grand nombre d'amis, ont accompagné la dépouille mortelle du brave capitaine à sa dernière demeure.
dans le livre de caisse
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Ordre de service pour le théâtre

Doc. "Cahier d'ordres" - Archives des sapeurs Pompiers de Cahors
ORDRE DE SERVICE N° 6
LE SERVICE POUR LE THÉÂTRE - MAI 1877
Les hommes commandés de service pour le théâtre devront se rendre au magasin à l'heure indiqué sur leur billet de convocation. Le chef de poste les fait mettre en rang et les fait numéroter, ils ne doivent plus oublier leur numéros. Le chef de poste les conduit dans cet ordre au magasin, indique à chacun d'eux la portion du matériel qu'il doit emporter, les fait mettre en rang dans l'ordre de leur numéro t commande par le flanc droit, Droite. A ce commandement les hommes exécutent ce mouvement en doublant .
Il les conduit ainsi sur deux rangs jusqu'au derrière sous scène, là il fait déposer le matériel au lieu ordinaire et indique à chacun d'eus le poste qu'il doit occuper et la consigne à observer.
Il place le N°1 au bout de l'escalier de l'arrière sous scène. Ce Sapeur fait le trajet de ce point sur le pont de service. Le N°2 sera placé sous scène et pourra paraître de temps en temps mais par petites poses à l'orchestre. Le N°3 sera placé dans le corridor du parterre et circulera tout au tout en se montrant aux diverses entrées. Il pourra stationner par petites poses dans l'intérieur.
Le N°4 sera placé à seconder et observera de ce pourtour tous les points du théâtre accessibles à la vue. Le caporal restera derrière les coulisses avec le clairon ou le tambour.
Au 2ème acte, le N°1 prendra la place du N°3, le N°2 prendra la place du N° 4, le N° 3 prendra la place du N°1, et le N°4 prendra celle du N°2.. Ce tour de service se continuera jusqu'à la fin de la représentation.
Il est expressément interdit à tout sapeur de quitter son poste sans l'autorisation du chef. Celui ci ne pourra jamais autoriser des absences d'une durée dépassant dix minutes et à plus de seux sapeurs à la fois qui suivent toujours les numéros pairs et impairs.
Pendant les entractes, les Sapeurs doivent être à leur poste et ne pourrait le quitter sous aucun prétexte. A la fin de la représentation, les sapeurs ne quitteront le théâtre que lorsque les lumières seront éteintes et que par une ronde effectuée par le caporal accompagné de deux Sapeurs il aura été constaté que tout est en sûreté.
Après ceci fait, tous les Sapeurs doivent accompagner le Caporal au magasin pour réintégrer le matériel. Ils marcherons dans le même ordre que pour se rendre au théâtre.
Les Caporaux devront indiquer sur leur billet en regard du nom des hommes le numéro de chacun d'eux afin de pouvoir le faire connaître au sous officier de ronde ou à tout autre chef qui viendra en faire le contrôle.
Les chefs de poste sont responsables du présent ordre.
Les sous officiers de ronde s'assureront à leur tour qu'il est tenu le plus grand compte.
Vu par le Lieutenant Fourastié Vu par le Sous lieutenant Barancy
ORDRE DE SERVICE N° 6
LE SERVICE POUR LE THÉÂTRE - MAI 1877
Les hommes commandés de service pour le théâtre devront se rendre au magasin à l'heure indiqué sur leur billet de convocation. Le chef de poste les fait mettre en rang et les fait numéroter, ils ne doivent plus oublier leur numéros. Le chef de poste les conduit dans cet ordre au magasin, indique à chacun d'eux la portion du matériel qu'il doit emporter, les fait mettre en rang dans l'ordre de leur numéro t commande par le flanc droit, Droite. A ce commandement les hommes exécutent ce mouvement en doublant .
Il les conduit ainsi sur deux rangs jusqu'au derrière sous scène, là il fait déposer le matériel au lieu ordinaire et indique à chacun d'eus le poste qu'il doit occuper et la consigne à observer.
Il place le N°1 au bout de l'escalier de l'arrière sous scène. Ce Sapeur fait le trajet de ce point sur le pont de service. Le N°2 sera placé sous scène et pourra paraître de temps en temps mais par petites poses à l'orchestre. Le N°3 sera placé dans le corridor du parterre et circulera tout au tout en se montrant aux diverses entrées. Il pourra stationner par petites poses dans l'intérieur.
Le N°4 sera placé à seconder et observera de ce pourtour tous les points du théâtre accessibles à la vue. Le caporal restera derrière les coulisses avec le clairon ou le tambour.
Au 2ème acte, le N°1 prendra la place du N°3, le N°2 prendra la place du N° 4, le N° 3 prendra la place du N°1, et le N°4 prendra celle du N°2.. Ce tour de service se continuera jusqu'à la fin de la représentation.
Il est expressément interdit à tout sapeur de quitter son poste sans l'autorisation du chef. Celui ci ne pourra jamais autoriser des absences d'une durée dépassant dix minutes et à plus de seux sapeurs à la fois qui suivent toujours les numéros pairs et impairs.
Pendant les entractes, les Sapeurs doivent être à leur poste et ne pourrait le quitter sous aucun prétexte. A la fin de la représentation, les sapeurs ne quitteront le théâtre que lorsque les lumières seront éteintes et que par une ronde effectuée par le caporal accompagné de deux Sapeurs il aura été constaté que tout est en sûreté.
Après ceci fait, tous les Sapeurs doivent accompagner le Caporal au magasin pour réintégrer le matériel. Ils marcherons dans le même ordre que pour se rendre au théâtre.
Les Caporaux devront indiquer sur leur billet en regard du nom des hommes le numéro de chacun d'eux afin de pouvoir le faire connaître au sous officier de ronde ou à tout autre chef qui viendra en faire le contrôle.
Les chefs de poste sont responsables du présent ordre.
Les sous officiers de ronde s'assureront à leur tour qu'il est tenu le plus grand compte.
Vu par le Lieutenant Fourastié Vu par le Sous lieutenant Barancy
CAPITAINE THÉODORE AUSSET
Le 24 juillet 1877, M. le capitaine Théodore Ausset, ancien officier de la Garde mobile du Lot, a pris sa nouvelle fonction d'officier commandant la compagnie des Sapeurs-Pompiers de Cahors
Le 24 juillet 1877, M. le capitaine Théodore Ausset, ancien officier de la Garde mobile du Lot, a pris sa nouvelle fonction d'officier commandant la compagnie des Sapeurs-Pompiers de Cahors
PLUSIEURS SAUVETAGES PLACE DES BOIS
"Le journal du Lot" du 12 juillet 1877 " Un incendie, dont les conséquences pouvaient être terribles, a éclaté hier matin dans la maison Delsol située sur la Place des Bois. Le feu s'est très rapidement communiqué dans l'escalier, fermant ainsi toute issue aux locataires des étages supérieurs. Le péril était extrême, et il n'a fallu rien moins que l'intervention rapide des Pompiers pour calmer l'alarme. Une manœuvre habile a bientôt permis aux personnes fatalement vouées à la mort de descendre dans le sac destiné aux sauvetages. Les Pompiers Couture, Dajan et Calabrési, les soldats Urstel, Guerrigny et Sallas ont fait preuve d'un courage et d'un sang froid dignes d'éloges. Au premier signal d'alarme, M. le Préfet, M. le général et M. le procureur de la République se sont rendus sur les lieux. La maison était assurée. " ACTE DE COURAGE Plus tard, nous apprendrons dans le Journal Officiel que l'adjudant Jean Couture avait effectué à lui seul le sauvetage de trois personnes. |
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RÉCEPTION OFFICIELLE DU CAPITAINE AUSSET
"Le journal du Lot" du 3 janvier 1878
"L’installation du capitaine des Pompiers, M. Ausset, a eu lieu dimanche dernier. La compagnie était sous les armes dans la cour de l’hôtel de ville. M. le Préfet et M. le Maire ont passé la revue. A cette occasion, M. le Préfet a prononcé l'allocation suivante:
Officiers et sapeurs Pompiers,
Je me félicite, pour la première fois qu'il m'est donné de prendre publiquement la parole dans la ville de Cahors, d'avoir a m'adresser à son excellente compagnie de Sapeurs Pompiers. M. le Maire, qui a mis tant de zèle à la réorganiser, m'a dit tous les services qu'elle a rendus dans le passé, et qui sont sûrs garants de ceux qu'elle ne manquera pas de rende à l'avenir. L'administration et le conseil municipal, dont la sollicitude intelligente s'est toujours étendue à tous les intérêts de la cité, vous en ont fourni tous les moyens matériels en mettant à votre disposition tous les engins perfectionnés destinés a combattre le fléau contre lequel vous êtes appelés lutter. Votre courage et votre dévouement feront le reste. Ils l'ont déjà fait dans plus d'une circonstance; M. le maire m'en a donné le témoignage, et j'en vois briller la preuve sur la poitrine de plusieurs d'entre vous. Soyez assurés d'ailleurs, que le gouvernement de la république, qui est le gouvernement de la justice et de l'égalité, qui met son honneur a récompenser équitablement tous les services rendus, quelques modestes qu'en soient des belles actions qu'il vous sera donné d'accomplir. Pour moi, le plus agréable de me devoirs sera, n'en doutez pas, de les lui signaler.
TRAGIQUE EXPLOSION PLACE SAINT MAURICE
"Le journal du Lot du 29" juin 1878 Un affreux malheur a vivement impressionné la ville. Hier, vers huit heures du soir la nommée Mariette Lafage, épouse Dousse, épicière place Saint Maurice à Cahors, ayant senti une forte odeur de pétrole se dégager de le cave, y descendit avec une lampe allumée et s'approcha imprudemment d'un fût d'essence; une explosion se produisit; en un instant toute la cave fut en feu, et la malheureuse femme couverte de flammes, se précipita dans l'escalier au haut duquel elle tomba évanouie. Un voisin, M. Bouyssou, limonadier, s'empressa de l'emporter dans la maison du sieur Salinié, où les soins lui furent prodigués. Pendant ce temps, de prompts secours arrêtaient les progrès de l'incendie, et réduisaient à peu de chose les dégâts matériels. Aux premiers appels du tocsin MM. le Préfet, le Secrétaire générale de la préfecture, le Procureur de la République, des officiers de gendarmerie et de la ligne, le commissaire de police, des membres du clergé, Frères des écoles chrétiennes, les soldats du 7e de ligne, etc., étaient accourus. La compagnie des Sapeurs Pompiers s'est fait remarquer par la prompte et intelligente organisation des secours. La femme Dousse est morte ce matin, en proie d'horribles souffrances." |
HOMMAGE A LEUR ANCIENNE COMPAGNIE
A l’occasion d’une amusante Sainte barbe dans les années 60, les Sapeurs Pompiers de Cahors avaient pour cette occasion revêtu quelques effets ayant appartenu aux hommes de leur ancienne compagnie. On distingue ainsi sur eux le fameux casque de 1855, des épaulettes à franges rouges avec pattes de cuivre (dites en écailles de poisson) pour les Sapeurs; une ceinture de cérémonie avec boucle de 1895 (au centre de la photo) et des sabres "Briquet" . Ces derniers appelés aussi "coupe chou" ou "coupe tête", servaient aux officiers lors des cérémonies. Signe distinctif qui permettait de rappeler que les Sapeurs Pompiers dépendaient de la Garde Nationale de l'armée Française. Seuls trois sabres ont été distribués aux officiers capitaine, lieutenant et sous lieutenant de cette compagnie.
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INCENDIES:
Feu de maison faubourg Cabessut
Feu de maison rue Saint Barthélemy
Feu de maison avec grange attenante à la Rozière
Violent feu d'auberge faubourg Saint Georges
Commencement d'incendie d'habitation rue Saint Barthélemy
RETRAITE DU MATRICULE N°1 DE LA COMPAGNIE

Jean Couture née le 29 août 1830; maçon de profession; sergent-major entré en 1856 sous le matricule N° 1 de la compagnie a quitté le corps des Sapeurs Pompiers de sa ville le 3 mais 1880 après avoir effectué 24 ans de service. Décoré à deux reprises à la suite à ses performances liées au courage et au dévouement dont il a su faire preuve au cours de plusieurs sauvetages; son nom se doit désormais d'être inscrit dans l'histoire des Sapeurs Pompiers du Lot.
A Jean Couture
VIOLENT FEU D'AUBERGE FAUBOURG SAINT GEORGES
"Le journal du Lot" du 5 octobre 1880
" Un violent incendie s'est déclaré hier au soir vers 7 heures, à l'auberge Melet, faubourg Saint Georges. Le feu, mis par imprudence à un tas de foin dont le grenier était rempli, s'est propagé avec une rapidité effrayante et en moins d'un quart d'heure tout l'immeuble a été envahi.
Aussi prompts et aussi intelligemment dirigés qu'aient été les secours, le feu a tout dévoré et les efforts ont dû tendre à préserver les maisons attenantes.
Toutes les autorités s'étaient rendues au premier signal sur le lieu du sinistre. Ce matin encore les décombres étaient fumants. L'immeuble était assuré.
Les Pompiers, la population, l'armée ont fait vaillamment leur devoir."
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INCENDIES:
Important incendie à l'hospice de Cahors le 16 janvier 1881
(Numéro manquant dans les archives départementales)
Important incendie à l'hospice de Cahors le 16 janvier 1881
(Numéro manquant dans les archives départementales)
Ces distinctions qui faisaient références à la suite de plusieurs incendies ont bien paru dans les colonnes du journal du Lot. Mais celles qui vont suivre ne sont elles pas restées les plus muettes ?...Nul doute que les correspondants locaux avaient préférés s'abstenir à ce sujet; surtout à la suite de cette fameuse polémique portée par les grands noms de la presse Nationale de l'époque, ayant révélé les récentes décorations du capitaine Ausset et celle du Maire de Cahors comme un passe-droit au favoritisme; lié à une affaire de copinage entre Léon Gambetta, le Maire de Cahors, et le Capitaine.
En vain, tout ce qui formait la polémique autour du sujet, là où la jalousie ne se cachait plus par apport au mérite, c’est qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle médaille.
Le 21 mai 1881 le capitaine Ausset fut nommé ‘’chevalier de la légion d’honneur’’, et, bien que les grands noms de la presse Nationale aient fusé dans les mots, ‘’Le Journal Officiel de la République Française’’ en a eu le dernier.
En vain, tout ce qui formait la polémique autour du sujet, là où la jalousie ne se cachait plus par apport au mérite, c’est qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle médaille.
Le 21 mai 1881 le capitaine Ausset fut nommé ‘’chevalier de la légion d’honneur’’, et, bien que les grands noms de la presse Nationale aient fusé dans les mots, ‘’Le Journal Officiel de la République Française’’ en a eu le dernier.
RÉSUMÉ DES SERVICES DU SOUSSIGNÉ AUSSET THÉODORE, ancien capitaine de garde mobile; capitaine des Sapeurs Pompiers de la ville de Cahors, nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret le 21 mai 1881. Engagé volontaire en 1870 dans le régiment de garde mobile du Lot, nommé lieutenant le 16 août 1870; capitaine le 12 décembre 1870.. A fait la campagne de France 1870-1871, pendant laquelle il a été cité trois fois à l'ordre de son régiment pour sa belle conduite. Fait prisonnier de guerre à Parigné L’Évêque, Sarthe, le 10 janvier 1870; rapatrié le 22 avril 1871. Capitaine au 131 Régiment territorial d'infanterie, (rang du 28 novembre 1875)... Capitaine commandant la compagnie des Sapeurs Pompiers de Cahors, en exercice depuis le 24 juillet 1877; médaillé pour sa belle conduite dans plusieurs incendie; une blessure. Employé dans l'administration des ponts et chaussées depuis le 1 avril 1861, dans laquelle il est actuellement titulaire du grade de conducteur de 2ème classe. Certifié véritable par le soussigné Cahors, le 19 septembre 1881 |
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INCENDIES:
Début d'incendie d'habitation Allées Fénélon
Début d'incendie d'habitation Place du marché
Feu de maison faubourg St Georges
Début d'incendie dans une épicerie rue Lastié
Feu de maison chez le sieur Auricoste, limonadier
INCENDIES:
Début d'incendie d'habitation Allées Fénélon
Début d'incendie d'habitation Place du marché
Feu de maison faubourg St Georges
Début d'incendie dans une épicerie rue Lastié
Feu de maison chez le sieur Auricoste, limonadier
OU SE TROUVE L'INCENDIE ?
"Le journal du Lot " du 24 juillet 1883
"Un commencement d'incendie a eu lieu, dimanche soir, vers neuf heures, dans la boutique de la femme I..., épicière, rue Lastié. Les voisins, accourus aussitôt, ont pu éteindre le feu qui n'a fait que consumer une partie du comptoir.
A propos de cet incendie, nous nous permettrons de soumettre à l'autorité municipale une idée qui nous semble utile et qui, du reste, reçoit depuis longtemps son application dans plusieurs villes de France.
N'est il pas arrivé à chacun de nous, réveillé par le tocsin, de passer un quart d'heure et plus à s'orienter pour savoir où est le feu, et d'aller du côté de St Georges lorsqu'il flambe au faubourg Labarre ? Il y a là du temps perdu pour les secours.
Ne serait il pas possible d'indiquer la direction de l'incendie par la sonnerie elle même ?
Le tocsin à deux coups, par exemple, indiquerait que le feu est dans le haut de la ville, trois coups vers la gare, quatre vers la cathédrale et cinq du côté de St Georges.
Il y a là certainement quelque chose à faire et nous savons que sous l'administration de M. Sirech, toute idée juste fait son chemin."
"Un commencement d'incendie a eu lieu, dimanche soir, vers neuf heures, dans la boutique de la femme I..., épicière, rue Lastié. Les voisins, accourus aussitôt, ont pu éteindre le feu qui n'a fait que consumer une partie du comptoir.
A propos de cet incendie, nous nous permettrons de soumettre à l'autorité municipale une idée qui nous semble utile et qui, du reste, reçoit depuis longtemps son application dans plusieurs villes de France.
N'est il pas arrivé à chacun de nous, réveillé par le tocsin, de passer un quart d'heure et plus à s'orienter pour savoir où est le feu, et d'aller du côté de St Georges lorsqu'il flambe au faubourg Labarre ? Il y a là du temps perdu pour les secours.
Ne serait il pas possible d'indiquer la direction de l'incendie par la sonnerie elle même ?
Le tocsin à deux coups, par exemple, indiquerait que le feu est dans le haut de la ville, trois coups vers la gare, quatre vers la cathédrale et cinq du côté de St Georges.
Il y a là certainement quelque chose à faire et nous savons que sous l'administration de M. Sirech, toute idée juste fait son chemin."
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INCENDIES:
Violent feu de maison quartier des capucins
Violent feu d'ateliers de fonderie quartier Cabessut
Violent feu de maison rue St André
PLUSIEURS ATELIERS DÉVASTÉS A CABESSUT
"Le journal du Lot" du 21 juin 1884
"Hier matin, vers 11 h 1/2 un violent incendie a éclaté dans les ateliers de fonderie située à Cabessut, et appartenant à M. Julia Antoine. Les flammes ont pris dès le début des proportions tellement alarmantes, qu'il a été impossible d'empêcher la destruction totale des fournitures, outils et marchandises diverses placés dans les ateliers du côté sud, lesquels ont été eux même entièrement consumés par l'incendie. Deux chevaux ont failli devenir la proie des flammes qui venait d'envahir l'écurie, et à la présence d'esprit du sieur Capus Louis, charretier, lequel a été légèrement contusionné en opérant ce dangereux sauvetage.
Les secours organisés avec promptitude, ont permis aux Pompiers commandés par leur capitaine, de se rendre en peu de temps maître du foyer de l'incendie, tout en faisant la part du feu. A une heure de l'après midi tout danger avait disparu.
Étaient présents sur les lieux du sinistre:
MM. Sirech Maire de Cahors, Mazères adjoint, Many procureur de la République, Caviole secrétaire générale de la Préfecture et le chef de cabinet du Préfet, Arnault, juge d'instruction, MM. le colonel, un chef de bataillon et plusieurs officiers du 7e de ligne qui avaient conduit un détachement de la garnison, MM le commandant de la gendarmerie et Saint Blancat capitaine, M. le commissaire de police et ses agents.
Nous ne serions trop féliciter un groupe de jeunes cadurciens, lesquels ont secondé avec la plus parfaite abnégation la police dans l'organisation des premiers secours, avant l'arrivée de la gendarmerie et de la troupe, et on puissamment contribué à la manœuvre des Pompes.
Comme toujours, la compagnie des Sapeurs Pompiers a fait bravement son devoir, et quoique disséminés par leurs travaux dans tous les quartiers de la ville, les Pompiers mettaient deux Pompes en batterie dix minutes à peine après que le tocsin avait annoncé le sinistre.
Les pertes sont évaluées à 40.000 francs environ."
"Nous revenons une fois encore sur une innovation qui ne donnerait pas grand peine et dont l'utilité saute à tous les yeux.
Lorsque le tocsin annonce un incendie, le public reste fort longtemps à s'orienter vers le lieu du sinistre. Pourquoi le cloche n'annonce t'elle pas elle même par quelques coups convenus et distincts, la direction du feu.
Un coup, par exemple, pour le côté nord; deux pour le sud; trois pour l'est; quatre pour l'ouest.
Pourquoi ne pas adopter le genre d'indication employé à Bordeaux, Nancy, Lille, etc. ?
Probablement parce qu'il est trop simple."
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INCENDIES:
Début d'incendie d'habitation Place du faubourg St Georges
Violent incendie à la salle de tir des allées Fénélon
Feu de maison rue de la Mairie
Début d'incendie d'habitation avenue de la gare
DEUX ÉTAGES EN FEU RUE DE LA MAIRIE
"Le journal du Lot" du 6 octobre 1885
" Mercredi vers huit heures du soir, le feu s'est déclaré dans une maison de la rue de la Mairie, appartenant à M. Lescale, notaire à Cahors.
L'incendie, causé dit on par l'imprudence d'un locataire, avait éclaté au troisième étage de la maison.
Malgré les secours organisés, il n'a pas été possible d'enrayer rapidement les progrès du feu, qui a détruit deux étages.
Le premier étage, seul, a pu être préservé. Il n'y a eu aucun accident de personnes déplorer.
La pénurie d'eau s'est faite cruellement sentir et c'est à elle surtout qu'il convient d'attribuer l'importance relative des dégâts, qui s'élèvent, assure t'on, à près de 11.000 francs.
Nous croyons savoir que la municipalité s'est émue depuis longtemps de cette situation et a déjà provoqué des mesures efficaces pour remédier à cet état de choses. Il existe, en effet, tels quartiers de la ville qui sont très mal bâtis et que le feu, s'il ne pouvait être combattu rapidement et avec énergie, réduirait promptement en cendres."
" Mercredi vers huit heures du soir, le feu s'est déclaré dans une maison de la rue de la Mairie, appartenant à M. Lescale, notaire à Cahors.
L'incendie, causé dit on par l'imprudence d'un locataire, avait éclaté au troisième étage de la maison.
Malgré les secours organisés, il n'a pas été possible d'enrayer rapidement les progrès du feu, qui a détruit deux étages.
Le premier étage, seul, a pu être préservé. Il n'y a eu aucun accident de personnes déplorer.
La pénurie d'eau s'est faite cruellement sentir et c'est à elle surtout qu'il convient d'attribuer l'importance relative des dégâts, qui s'élèvent, assure t'on, à près de 11.000 francs.
Nous croyons savoir que la municipalité s'est émue depuis longtemps de cette situation et a déjà provoqué des mesures efficaces pour remédier à cet état de choses. Il existe, en effet, tels quartiers de la ville qui sont très mal bâtis et que le feu, s'il ne pouvait être combattu rapidement et avec énergie, réduirait promptement en cendres."
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TROIS POMPIERS BLESSÉS PLACE SAINT LAURENT
"Le journal du Lot" du 6 novembre 1886
" Hier vers 5 heures du matin un incendie a éclaté à la maison Conte (ancien teinturier) situé place St Laurent, dans laquelle se trouvait un dépôt considérable de noix appartenant au sieur Mignard négociant. L'alarme a été aussitôt donnée et les Sapeurs Pompiers accourus aux premiers coups de tocsin ont eu, en peu d'instants, dirigés par leur chef et avec le concours toujours empressé du public conjuré tout danger. Les dégâts sont peu importants. Nous avons le regret d'enregistrer que dans cette circonstance, trois de nos braves Sapeurs Pompiers ont failli payer cher leur intrépide dévouement. Ce sont: MM. Calvet Paulin, sergent-major; Calvet Hippolyte et Calendrier, Sapeurs, qui, se trouvant les plus voisins de l'immeuble incendié sont accourus au premiers signal et ayant voulu forcer la porte pour pénétrer dans la pièce où était le foyer de l'incendie, se sont vus tout à coup, au moment où la porte a cédé, enveloppés par les flammes; et, suffoqués par une épaisse fumée de souffre, de vitriole, etc., ont eu beaucoup de peine à échapper à l'asphyxie, après avoir reçu des brûlures au visage, à la poitrine et aux mains. Nous sommes informés que ces brûlures qui auraient pu coûter sinon la vie, du moins la vue à ces trois braves Sapeurs, auront des suites relativement peu graves et comporteront seulement une incapacité de travail de quelques jours. Le Sapeur Calvet Hippolyte, est le plus gravement atteint. Nous signalons ces trois victimes du dévouement à l'attention et à la bienveillance de l'administration." |
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INCENDIES:
Début d'incendie d'habitation rue Mirepoises
Début d'incendie d'habitation rue du Lycée
Feu de bureaux au 2ème étage de l'hôtel du commerce rue St Maurice
Feu de combles à la caserne du 7ème régiment de ligne
Feu de chambre au 2ème étage du café "Alsace Lorraine"
Feu de combles d'habitation faubourg Labarre
Feu de maison faubourg Saint Georges
NOUVEL INCENDIE AU FAUBOURG SAINT GEORGES
"Le journal du Lot" du 17 décembre 1887
" Le 15 décembre, à 9 heures du soir, un incendie s'est déclaré dans la maison d"habitation du sieur Jean Baptiste Buges, faubourg St Georges, rue Antoine Dubois.
Ce vieillard était couché au premier étage; il a été éveillé à moitié suffoqué par la fumée ; il a pu cependant crier au secours. Les voisins sont accourus, mais la porte était fermée intérieurement; ils ont dû l'enfoncer.
Le sieur Falguière, Delmas et Blanc ont pénétré dans la maison et ont pu sauver le sieur Buges qui, après quelques soins et revenu à lui.
Malgré les prompts secours des Pompiers et de la population, la maison Buges et tout ce qu'elle renfermait a été consumé.
Les pertes sont couvertes par une assurance."
RETOUR SUR L'INCENDIE DU 5 NOVEMBRE 1886
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INCENDIES:
Début d'incendie d'habitation place des petites boucheries
Début d'incendie d'habitation faubourg Labarre
Début d'incendie d'habitation faubourg Saint Georges
Feu de combles d’habitation rue Fénelon
Feu de maison à proximité du moulin de Labéraudie
Feu de maison au pont Bultier
L'effectif des sapeurs pompiers en 1888
L'annuaire statistique et administratif du Lot de 1888 nous rapporte les éléments suivants;
Cette compagnie se compose d'un capitaine, d'un lieutenant, d'un sous lieutenant, d'un sergent major, d'un sergent fourrier, de 4 sergents, de 8 caporaux, et de 2 clairons.
L'effectif est de 51 hommes, cadre compris.
Cadre de la compagnie
MM. Ausset, capitaine
Barancy, lieutenant
N., sous lieutenant
Calvet sergent major
N., sergent fourrier
Borie, sergent
Bessières, sergent
Alaux, sergent
Labro, sergent
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INCENDIES:
Début d'incendie d'atelier de menuiserie avenue de l'abattoir
Violant feu d'épicerie rue Nationale
Feu de maison rue Bouscarrat
Hommage a Léon Gambetta
Fête Nationale du 14 juillet"Le journal du Lot" du 18 juillet 1889
NOS SAPEURS POMPIERS "Cahors a voulu exprimer publiquement sa sympathie pour la compagnie des Sapeurs Pompiers en applaudissant chaleureusement les deux sections qui ont pris part au défilé de dimanche avec une tenue et une crânerie remarquables. Aux bravos de la foule, sont venues se joindre d'autres félicitations: le Général Verrier a prié M. le maire de Cahors de complimenter M. le capitaine Ausset sur la tenue de ses hommes." |