Rétrofeu46
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Avant l'apparition des premiers hommes chargés de lutter contre les incendies, l'alarme sonnée par le tocsin était l'unique moyen de faire appel à la grande générosité des concitoyens. A Bretenoux, on peut dater ce devoir tant coutumier du pays depuis la construction des toutes premières bâtisses du moyen âge. Ainsi, pour vaincre l'incendie, les gens n'avaient guère le choix de combattre le feu en utilisant leurs propres moyens. C'était au temps où l'extraordinaire solidarité s'exécutait d'elle même; au temps où les gens formaient avec élan une grande chaîne humaine, capable de puiser dans les marres, les puits, les citernes; sans oublier la rivière Cère et la pompe fontaine qui offraient déjà d'agréables services au sein de la population. 
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Bretenoux qui deviendra chef lieu de canton sous la révolution vivait toutefois très paisible. Chance que peu d'incendies n’eurent sans cesse le devoir de bouleverser le quotidien des habitants qui avaient déjà vécu un bien triste malheur. 
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''En 1749 la commune fut endeuillée par un accident. À cette époque la liaison rive droite et rive gauche de la rivière Cère était assurée par bac. Des personnes de communes voisines venues assister à l’office du dimanche avaient pris place sur « le plus grand vaisseau du port quand celui-ci par un triste accident coula à fond ». Sept ou huit personnes furent sauvées et une trentaine périrent noyées.'' (Source site mairie de Bretenoux - HISTOIRE DE BRETENOUX )
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- LE CHÂTEAU DE CASTELNAU RAVAGÉ PAR LES FLAMMES -
​ Au mois de février 1851, le célèbre château de Castelnau-Bretenoux fut entièrement ravagé par les flammes.
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 - 1864 -

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C’est dans un journal daté du second empire que le premier corps des Sapeurs-Pompiers de Bretenoux a été découvert. Tout ceci grâce à la lecture d’une petite phrase prise entre les lignes des différents sujets abordés par le Conseil Général du Lot. Le lundi 22 août 1864, alors que l’administration était en train d’adresser ses plus vives félicitations à l’ensemble des cinq compagnies du département, Son Excellence, le Maréchal Canrobert, président du conseil général du Lot, avait fièrement profité de ce moment pour annoncer la nouvelle. ‘’Une subdivision est en voie de formation à Bretenoux ‘’.
1864 était pourtant une période à laquelle il était très difficile pour une commune du Lot de s’offrir un tel service. Pour fonder les premiers Pompiers de leur histoire, la municipalité de Bretenoux qui comptait à peine 950 habitants, avait cependant réuni tous les efforts nécessaires. Tout d’abord, en achetant une Pompe à incendie, puis en incitant les jeunes à former la nouvelle force du village, et enfin, après avoir trouvé un petit local permettant d’entreposer le matériel d’incendie. 
Louis Lespinasse de Pebeyre, Préfet du Lot, avait naturellement accepté les démarches entreprises par la municipalité de Bretenoux. Rappelons qu’en ce temps, rien ne pouvait se concrétiser sans son accord, et que le maire de la commune avait l’obligation d’adresser une lettre de motivation, expliquant toutes les raisons qui le conduisaient à vouloir créer un corps de Sapeurs Pompiers.
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 - Photo: Archives Rétrofeu 46 -
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C'est dans le bâtiment situé à l'arrière la pompe fontaine que sera officiellement installé le premier poste d'incendie des Sapeurs Pompiers Bretenoux.
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- ​A sa Majesté l'Impératrice des Français -​
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​" Madame
De nombreux incendies qui, l'été dernier ont porté la désolation dans divers endroits de l'empire, notamment dans une grande ville, ont déterminé les habitants de Bretenoux (les fonds communaux étant nuls) d'ouvrir une souscription volontaire dans le but d'organiser une subdivision de Sapeurs Pompiers et d'acheter les accessoires indispensables à se préserver autant que possible du fléau dévastateur.
L'appel fait au habitants a été écouté avec empressement. "










Copie du document original appartenant à M. Paul Delpeyroux - Historien à Bretenoux
Allocution du Préfet :​ '' Les hommes qui composent nos corps de Sapeurs Pompiers ont tous bien mérité de leurs concitoyens. Une subdivision a été créée à Bretenoux. ''

​Après avoir subi plusieurs jours de formation, la subdivision était opérationnelle et conduite sous les ordres de M. Girou, nommé sous-lieutenant chef de corps.
Bien que les incendies étaient rares, les Pompiers furent rapidement mis à l'épreuve. Tout d’abord, en septembre 1865 lorsque la maison du sieur Boudet fut entièrement ravagée par les flammes à la suite d'un orage, puis en décembre lorsqu'un commencement d'incendie s'était déclaré au domicile du sieur Petitot, greffier à Bretenoux.
​Dans les lignes du journal: '' Ce commencement d'incendie aurait pris de sérieuses proportions sans les secours apportés par les Pompiers de cette ville. '' 
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Photos: Michel Genriès - Rétrofeu 46 -
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   La Pompe à incendie de Bretenoux et ses 155 ans d'âge, si bien conservée de nos jours grâce au respect de mémoire de plusieurs générations.
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    VISITE DE MONSEIGNEUR PIERRE ALFRED GRIMARDIAS - ÉVÊQUE DE CAHORS -

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La visite de l'Evêque de Cahors permet de relever un point sur le rôle des Sapeurs Pompiers du XIXème siècle. En effet, étant sous l'autorité de le Garde Nationale de l'armée Française, lors de certaines manifestations, les hommes avaient l'obligation de créer un service d'ordre, afin d'éviter tout risque de débordement venant de la part du public.
​Les Pompiers pouvaient opérer seuls, ou renforcer un service déployé par la Gendarmerie. Ce jour là, ceux de Bretenoux avaient formé "la garde" de Monseigneur Pierre Alfred Grimardias.   

 - UN INCENDIE DÉTRUIT LA MAISON DE Mme MARGUERITE TREL -

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​                           - LES POMPIERS FÉLICITÉS -
​Louis Lespinasse de Pebeyre, préfet du Lot, n’avait pas manqué de saluer le dévouement de la plus jeune subdivision des Sapeurs Pompiers du Lot.

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- Corps armée de 29 fusils et 39 sabres -

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​​                                                                                      " Figeac le 26 mars 1869
                                               Monsieur le Maire
Par dépêche du 26 janvier dernier, j’ai eu l’honneur de vous informer, que M. le directeur d’artillerie de Toulouse, tenait à la disposition des Sapeurs Pompiers de votre commune, 29 fusils à percussion transformés, et 39 sabres de troupes à pied, modèle 1831.
Les anciennes armes ayant été vendues par l’administration des domaines qui doit en faire la livraison dans le plus bref délai, je vous prie, aux termes de la circulaire de M. le Ministre de l’intérieur, en date du 10 de ce mois, d’en faire opérer le versement avant le mois de juillet prochain pour recevoir, en échange, les nouvelles armes affectées au service des Sapeurs Pompiers de votre communes.
Les communes qui, après le mois de juillet conservent encore des armes déclassées, s’exposeraient à ce que la vente de ces armes leur fut reclassée pour n’avoir pas opéré la réintégration dans les délais prescrits.
Les frais de transport, d’emballage et autres, donnera lieu, soit la délivrance des armes nouvelles, soit la réintégration des armes anciennes, seront ainsi que le prescrit la circulaire du 31 mars 1868, à la charge des communes.
Vous voudrez bien m’accuser réception de la présente dépêche et me faire connaitre le résultat de nos soins à cet égard.
Ayez, monsieur le Maire l’observance de ma considération la plus distinguée.
 
​                                                                                             Le Sous Préfet. "



Copie du document original appartenant à M. Paul Delpeyroux - Historien à Bretenoux
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-Le décret du 29 décembre 1875-
​La subdivision des Sapeurs Pompiers de Bretenoux s’est retrouvée en mauvaise posture. Le nouveau décret établi par le Ministre de l’intérieur et de la guerre, lancé depuis le 29 décembre 1875, suite à la dissolution de la Garde Nationale de l’armée Française en 1871 dont dépendaient les Pompiers du Lot, avait inévitablement causé le réel souci des maires du département qui n’avaient pas assez de ressources pour subvenir à la réorganisation générale des corps de Pompiers qu’ils avaient difficilement bâti. Parmi les principaux articles, les élus avaient l'obligation de souscrire tous les cinq ans; d'opérer aux financements destinés à l'achat et à l'entretien du matériel d'incendie; mais aussi, de subvenir à la caisse de secours et de retraite des Sapeurs Pompiers. Jean Lafon, maire en ce temps, avait juste un an de délais pour ''essayer'' de tout reconstruire.
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​-Le Préfet du Lot dresse le bilan -
Trois années après la parution du décret, M. Maxime Gombert, Préfet du Lot, qui avait reçu une relance du Ministre de l’intérieur en date du 23 juillet 1878, demandait expressément aux élus de Figeac et de Gourdon de s’exécuter au plus vite, avant d'ajouter, ‘’Quant aux corps des Sapeurs Pompiers de Souillac, Bretenoux et Saint Céré, j’ai recommandé instamment à MM. les Sous-Préfets de Figeac et de Gourdon de mettre en demeure les municipalités de régulariser leur situation dans les plus brefs délais’’.
(Source: - Bibliothèque Nationale de France - Rapport du Préfet du Lot - Session d'août 1878 -)
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​Selon le ''Dictionnaire encyclopédique du Lot'' de 1881, l'effectif de la subdivision de Bretenoux était composé de 29 Sapeurs Pompiers.
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Lance à incendie de Bretenoux - XIX siècle -              
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​​​Vers la fin du XIX siècle, la commune comptait 890 habitants (969 en 1881)
L'ensemble était formé de 271 maisons

1 église
1 école de 63 garçons
1 école de 58 filles

2 moulins à farine
2 hôtels ou auberges
5 cabarets
2 cafés
1 buraliste
1 bureau de notaire

1 perception 
1 brigade de Gendarmerie à cheval 

1 subdivision de Sapeurs Pompiers 
​(Source: 
''Dictionnaire encyclopédique du Lot'')
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Le poste d'incendie a été aménagé dans un ancien logement situé sur la place des Couverts (place des Consuls). Il aura suffi de créer une nouvelle ouverture et de réaliser une petite porte pour permettre d'entreposer le matériel à l’abri.
Il était beaucoup trop tôt encore pour connaitre le temps qu'allaient passer les Pompiers; implantés en plein cœur historique de la cité.  
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Photos Archives Rétrofeu 46 -
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