Dans son livre, "Lacapelle Marival, son château, ses seigneurs" le docteur Labat rapportait la légende de la Marie del Val. " Ce nom serait celui d'une jeune bergère qui aurait été martyrisée par un groupe de sarrasins lors de leur retraite en 732, suite à leur défaite face à Charles Martel à la bataille de Poitiers. Une petite chapelle aurait été bâtie à cet endroit : "la capelle de la Marie del Val", dont les vestiges auraient été découverts en 1957. Le nom du lieu varia au Moyen Age où l'on trouve la graphie Lacapelle-Merlival, peut être en raison du nom d'un ruisseau voisin, puis Lacapelle-Marival quand à la fin du XVIe siècle l'église gothique remplaça l'église romane et fut dédiée à la vierge Marie. |
Principalement vouée à cultiver la terre, la population Marivaloise produisait un grand nombre de céréales, de pommes de terre et de châtaignes. Les foires et les marchés avaient beaucoup de réputation avant 1789. Il s'y faisait un grand commerce de toile où se vendait jusqu'à 250.000 livres de tissu. Selon le dictionnaire encyclopédique du Lot daté de 1881, le bourg comprenait un bureau de poste; une perception; une église; un receveur buraliste; un débit de tabac; deux notaires; une école de 115 garçons; deux écoles de 60 et 64 filles; 10 hôtels ou auberges; 14 cabarets; six cafés; une brigade de gendarmerie à cheval. |
Au temps des Pompes à incendie du XIX siècle, la population qui comptait déjà plus d'un millier d’habitants, était toutefois désarmée du plus simple appareil destiné à combattre les flammes. Le transport de quelques seaux et autres récipients d’eau, accourus à la hâte depuis le domicile de chacun, démontrait combien il était plus difficile encore de combattre le feu avec des moyens datant du moyen âge. Certes, les incendies à Lacapelle Marival étaient cependant très rares. C'est d'ailleurs pour cette raison, que les diverses municipalités qui se sont succédées, n'avaient certainement songé à équiper le chef lieu d'un moyen propre. Tant les Pompes à incendie étaient excessivement coûteuses; tant le tocsin résonnait également peu aussi, les membres du conseil municipal ne voyaient pas l'utilité de "s'enflammer" autour de ce sujet.
A travers les vieux journaux de l'époque, des petits articles difficilement trouvés, permettent en vain de relancer quelques évènements survenus dans le passé .
Le plus ancien, remontant au 17 mars 1867, expliquait qu'un incendie avait totalement dévasté la grange du sieur Labarthe, et que la population s'était gracieusement offerte le 22 août 1873, lorsque les flammes avaient ruiné la maison et la grange du sieur Nozières. Une attitude exemplaire des habitants qui fut renouvelée en 1888, quand un nouveau feu avait de plus anéanti la grange et les étables du sieur Brio. "Le journal du Lot" du 22 décembre 1888 " Lacapelle Marival: Un terrible incendie a éclaté chez le sieur Brio, maître de monte. En quelques minutes, la grange et les étables ont été la proie des flammes. Pas d'accident de personne. " |
Au cours de l'année 1888, le capitaine Léopold Karkowski, du Bataillon des Sapeurs-Pompiers de Paris, fut décoré de l’ordre de Saint Nicolas par l’empereur de Russie. Cette distinction fut décernée à la suite de l’incendie de l’ambassade survenu à Paris le 24 octobre 1887. La population Marivaloise n'avait elle pas réagi avec fierté ?
Le jeune officier Karkowski, était un enfant du pays, né à Lacapelle Marival où résidaient encore ses parents.
Le jeune officier Karkowski, était un enfant du pays, né à Lacapelle Marival où résidaient encore ses parents.
"Le journal du Lot" du 18 février 1888 -
" Nous apprenons avec plaisir que parmi les personnes qui ont été décorées dernièrement de l'ordre de Saint Nicolas, par l'empereur de Russie, sur la présentation de M. Morenheim, ambassadeur du Czar, se trouve un jeune homme du Lot. M. Léopold Karkowski, capitaine des Sapeurs Pompiers de Paris, à la caserne Vieux Colombier. Ce jeune officier se signala particulièrement à l'incendie qui se déclara, le 24 octobre, à l'ambassade Russe, rue de Grenelle. Le capitaine Karkowski est né à Lacapelle Marival, où son père, un des réfugiés Polonais de 1831, se maria et s'établit comme négociant, où son deuxième fils, M. Basile Karkowski, continu le négoce de son père. " |
"Le journal du Lot" du 02 février 1889 -
" Dimanche dernier, un incendie a éclaté dans la grange du sieur Rybeirolle.
Il n'y a pas eu d'accident de personne, et les bestiaux qui s'y trouvaient ont été retirés à temps."
"Le journal du Lot" du 12 mars 1889 -
" Un incendie a éclaté à quatre heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, dans la maison du sieur Issatié, boulanger.
Les membres de cette famille, réveillés par la fumée, ont eu à peine le temps de fuir à moitié vêtus.
Les flammes ont tout dévoré, malgré le concours le plus empressé des autorités et de la population. "
" Dimanche dernier, un incendie a éclaté dans la grange du sieur Rybeirolle.
Il n'y a pas eu d'accident de personne, et les bestiaux qui s'y trouvaient ont été retirés à temps."
"Le journal du Lot" du 12 mars 1889 -
" Un incendie a éclaté à quatre heures du matin, dans la nuit de mardi à mercredi, dans la maison du sieur Issatié, boulanger.
Les membres de cette famille, réveillés par la fumée, ont eu à peine le temps de fuir à moitié vêtus.
Les flammes ont tout dévoré, malgré le concours le plus empressé des autorités et de la population. "
Sur les 18 communes rattachées au canton de Lacapelle Marival, 14 d'entre elles furent touchées par les incendies.
-ANGLARS.
1861 - Feu d'habitation avec sauvetage d'une vieille dame prisonnière des flammes.
1872 - Feu d'habitation au domicile des époux Vixes, propriétaires à Anglars.
1884 - Feu d'habitations ayant détruit deux maisons au centre d'Anglars.
1898 - Feu de maison au domicile de Mme Ilbert Antoinette, jardinière à Cahors.
- ALBIAC -
1894 - Feu d'habitation au domicile de M. Fontenille Julien, propriétaire à Lapèze commune d'Albiac.
- AYNAC -
1864 - Feu de grange appartenant à M. Ayroles Jean du Mas Delpech.
1886 - Feu de grange appartenant au sieur Despeyroux.
1893 - Commencement d'incendie à l'église d'Aynac
1898 - Feu d'hangar agricole à Borie Grandes, appartenant au marquis de Turenne, propriétaire au châteaux d'Aynac.
-LE BOURG -
1898 - Feu de grange appartenant au sieur Truel, propriétaire au hameau de Lapoujades.
- CARDAILLAC -
1894 - Feu de maison avec propagation sur une grange attenante, appartenant au sieur Cépède, cultivateur au lieu dit Picessomme.
1892 - Feu de grange (sans autres précisions)
- ESPEYROUX -
1893 - Feu de grange appartenant au sieur Lagarrigue de La Remise - Horde.
- ISSENDOLUS -
1861 - Incendie de deux granges appartenant au sieurs Rangiés et Rames.
1863 - Feu de grange appartenant au sieur Chasmayou, demeurant au Mas Dadgié.
-LABATHUDE-
1862 - Feu d'habitation au domicile du sieur Andrieu Jean, maçon, demeurant au lieu dit Champ de Cardines, commune de Labathude.
-LEYME-
1872 - Incendie de deux bâtiments au centre de santé de Leyme.
1894 - Commencement d'incendie dans une aile du centre de santé de Leyme.
- MOLIERES -
1865 - Feu d'habitation au domicile du sieur Ricros. Deux enfant ont été sauvé de flammes grâce au courage du sieur Ayroles Léon.
- RUEYRES -
1886 - Feu d'habitation s'étant propagé sur une grange, au lieu dit Labardine, commune de Rueyres.
-SAINTE COLOMBE -
1865 - Feu d'habitation au domicile du sieur Pouzet Mathieu, cordonnier à la Rautée, commune de Saint Vincent.
-SAINT MAURICE -
1869 - Feu de maison chez Mme veuve Jeanne Mage, demeurant au Pech, commune de Saint Maurice.
1894 - Feu de grange appartenant à Mme veuve Vayssié, située au lieu dit Gouterafe , commune de Saint Maurice.
- THEMINES -
1863 - Feu de grange appartenant au sieur Tournié Guillaume.