Rétrofeu46
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Ca fait deux ans maintenant, que cette image d'époque, "empruntée" sur le site de la Mairie de Limogne, est rangée dans le dossier "Limogne" de rétrofeu 46.
​Pourquoi présenter cette photographie?
Hier soir, au environ de 23h00, toujours le nez collé dans les vieux journaux, un article, sorti du mois de novembre 1949, permet "d'habiller" cette belle image de 1949. Maintenant, à Limogne, ils sauront dire depuis quand. Heureux pour eux.
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Compte rendu du Conseil municipal du dimanche 30 octobre 1949.
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"La Dépêche du Midi" du 04 novembre 1949
Parmi les sujets évoqués
" M. le Maire expose ensuite au conseil la nécessité urgente de doter nos quinze Sapeurs Pompiers d'une tenue de feu complète.
​Après délibération, nos conseillés décident à l'unanimité d'acheter
1. Quinze casques en acier inoxydable avec coiffe jugulaire et grenade (véritable modèle de Paris), conforme en tous points aux prescriptions de l'arrêté du ministère de l'intérieur du 13 juillet 1946, ce casque est de l'avis des usagers le meilleur qui soit offert actuellement sur le marché.
2. Quinze vareuses doublées avec pantalons assortis.
3. Quinze ceintures (toutes armes, avec boucle deux ardillons)
4. Deux appareils d'éclairage pour le service lors des nuits privées d'éclairage électrique. 
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Une subvention importante de l'Etat et du Conseil général allègera cette charge communale. Nous applaudissons cette décision qui encouragera nos "combattants du feu" tous volontaires et facilitera leur tâche. Ajoutons que la Commission départementale de l'incendie a contracté aux frais du service une assurance qui garantit les Pompiers contre les accidents. "
Photo: Mairie de Limogne en Quercy 

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"La dépêche du Midi" du 29 et 30 juillet 1950
" Plusieurs jeunes gens, filles et garçons, étaient partis, en partie de plaisir pour se rendre à Luzech, jeudi après midi. D'après les premiers renseignements recueillis, ils mangèrent des pêches en cours de route. Les jeunes Christian Poujade âgé de 14 ans, demeurant rue Saint Barthélémy, et Jacques Reboulet, 12 ans, dont la famille habite la même rue, à Cahors, voulurent se baigner dans la Lot. Ils choisir un endroit de la rivière où l'on voit des rochers, autour desquels l'eau est très profonde. Les deux enfants disparurent subitement, sans que leurs camarades puissent efficacement leur porter secours. L'alarme donnée, on essaya, mais en vain , de retrouver les corps.
La compagnie des sapeurs Pompiers de Cahors fut alerté par téléphone, vers 18 heure, mais elle ne put concourir aux tentatives de sauvetage, ne possédant de matériel spécial pour des cas semblables. A l'heure où nous écrivons, la rivière n'a pas encore rendu les corps des deux enfants. Cette double noyade a produit en ville une vive et douloureuse émotion. Le père de l'un des disparus est employé à la SNCF; l'autre travaille à la fabrique de poignées de porte. La douleur des deux familles honorablement connues et estimées à Cahors, est partagée par la population tout entière de notre ville.


LES CORPS DES NOYES SONT RETROUVES
Les sapeurs pompiers de Cahors collaborent efficacement aux recherches. Aussitôt que l'alerte fût donnée, de nombreuses personnes, parmi lesquelles, bon nombre d'ouvriers du barrage se rendirent du sinistre situé à 2 kilomètre environ de Luzech. Bien que l'endroit fut particulièrement dangereux, en raison des gouffres situés entre les rochers, et dont quelques uns ont plus de 6 mètre de profondeur, une vingtaine de hardis nageurs plongèrent sans répit depuis 15h30 jusqu'au coucher du soleil.
Vendredi matin, à la première heure, une équipe de neuf Sapeurs Pompiers de Cahors, sous les ordres du lieutenant Flaujac, se rendit à son tour sur les lieux. Après plusieurs heures de sondage, la rivière ayant été barrée sur toute sa largeur dans le voisinage de l'île. Le second cadavre fut retiré des eaux. il fut ramené au domicile de son père, Pompier lui même, par ses camarades Sapeurs.
Une des fillettes qui faisait partie du groupe de cyclistes qui se rendaient en partie de plaisir à Luzech faillit, elle aussi, tomber dans le Lot. Cette jeune fille, âgée de 15 ans, sténo- dactylo aux établissement Dubernet et compagnie à cahors, essaya vainement de sauver l'un des enfants qui se noyait en entrant elle même dans l'eau. Le malheureux ne réussit pas à saisir la main qui se tendait vers lui. Les sapeurs Pompiers de Cahors qui avaient coopéré au sauvetage avec ceux de Luzech et diverse personnes de bonne volonté, sont rentrés dans leurs casernes vendredi matin. "
​Albert, aujourd’hui doyen des Sapeurs Pompiers se rappelle ''Au moment des calendriers, on garait le Dodge en plein champ. L’équipe se dispersait à pied pour rejoindre les communes avec les calendriers sous les bras. Mais tu sais, on se retrouvait joyeusement le soir autour d’une bonne soupe, accompagnée de quelques ‘’litres’’.  
François, interrogé il y a 34 ans de cela, m’avait expliqué sa triste histoire; de la plus folle déception des Pompiers de la ville. En plein hiver 1956, le froid qui traversait la France était si fort, que les coups de fusils entendus en pleine nuit, étaient le bruit sourd des platanes qui éclataient par le gel. Un hiver qui ne pouvait glacer les Pompiers à l’appel de la sirène. Arrivés sur un important feu d’immeuble, rue des artisans, le seul Dodge version tôlé des Pompiers du Lot arrivait peu de temps après avec la motopompe attelées à l'arrière. A partir de là, François, m’avait expliqué le pire scénario qu’il n’avait jamais vécu. Il faisait si froid que la motopompe Delahaye refusait de "ronfler". Le seul hydrant disponible pour alimenter la motopompe était pris dans la glace. Le feu gagnait les deux étages, et un semblant de réussite qui parvenait à conduire l’eau jusqu’aux lances, éclatait les tuyaux au fur et à mesure, semant la désolation des Sapeurs pompiers qui ne pouvaient vaincre l'incendie. Comme disait François, " là où je me suis vraiment senti vexé, c’est quand le camion de Saint Céré est arrivé devant tous les curieux qui ne cessaient de nous critiquer ". Relatant l’incendie au journal du matin, François rajoutait ‘’Tu ne peux pas savoir comment je regrettais d’être Pompier ce jour-là ; tellement j’avais honte pour nous. ’’  
nhp  


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