Au cours de la deuxième guerre mondiale, la commune n'aura malheureusement pas été épargnée des souffrances.

"L'Auvergnat de Paris" du 17 juin 1944
" Le 9 juin 1944, la Panzer Division traversait Bretenoux en direction de Tulle et la Normandie. Les jeunes maquis de notre région, afin de retarder leur avance, firent un barrage au pont de Bretenoux. 17 jeunes furent tués, des civils assassinés, des villages et des maisons brûlés. "
" Le 9 juin 1944, la Panzer Division traversait Bretenoux en direction de Tulle et la Normandie. Les jeunes maquis de notre région, afin de retarder leur avance, firent un barrage au pont de Bretenoux. 17 jeunes furent tués, des civils assassinés, des villages et des maisons brûlés. "
Avec des précisions, on apprendra que 33 personnes furent tuées dont 20 jeunes maquisards. Devant ce triste bilan, on peut laisser supposer le difficile travail des Sapeurs Pompiers, confrontés entre peine et colère à lutter contre les incendies de cette terrible journée.
Sans la moindre nouvelle depuis le début du conflit, le déclenchement d'un incendie en 1943 aura cependant permis de prendre connaissance de la situation du corps en pleine période de guerre. Les hommes semblaient opérer du mieux que possible; contrairement à leurs collègues de Bétaille, qui eux, avaient tous été déportés.
Sans la moindre nouvelle depuis le début du conflit, le déclenchement d'un incendie en 1943 aura cependant permis de prendre connaissance de la situation du corps en pleine période de guerre. Les hommes semblaient opérer du mieux que possible; contrairement à leurs collègues de Bétaille, qui eux, avaient tous été déportés.

" Le journal du Lot " du 6 février 1943
-BIARS SUR CERE - " Ces jours derniers vers 21 h 30, un violent incendie s'est déclaré au garage des établissements Voiturier et fils, situé à la gare de Biars. En peu de temps, les secours furent organisés par les habitants de la gare, en attendant l'arrivée des Pompiers de Bretenoux prévenus.
Peu après, en effet, les Pompiers arrivèrent et organisèrent la lutte contre l'incendie. Grâce à eux, un grand sinistre fut évité car le garage des établissements Voiturier est attenant au garage des établissement Larribe, rempli d'emballages vides et de caisses. Toutefois, les dégâts sont importants. La toiture du garage Voiturier est totalement détruite.
Nous adressons nos félicitations à la population, aux gendarmes, aux Pompiers pour leur dévouement qu'ils ont apporté dans la lutte contre l'incendie . M. Voiturier, victime de cet incendie, très touché par le dévouement de tous, a fait remercier la population par le tambour de la ville. "
Image: Archives Rétrofeu 46
- 1945 -
Dès la fin de la guerre, l'urgente réorganisation des corps de Sapeurs Pompiers du pays aura permis de transférer le corps intercommunal vers la toute nouvelle structure départementale des "Services de Défense contre d'Incendie et de Secours" du Lot (SDIS). Selon les différents critères mis en place depuis la création du syndicat intercommunal en 1931, le corps de Bretenoux qui pouvait armer un premier départ motorisé, se voyait nouvellement classé "Centre de Secours"(CS). Le lieutenant Lucien Bex n'avait plus qu'a poursuivre le commandement de la nouvelle organisation du corps.
Il est vrai que cette transformation aura conduit les Pompiers à tourner la troisième page de leur histoire. Mais le petit poste communal d'incendie du XIX siècle et ses 80 ans d'âge; toujours implanté au beau milieu de la place des Consuls, ne se montrait rajeuni que par des textes de loi et, d'un petit coup de pinceau sur les portes. ''Service d'incendie - Défense d'afficher ". |
Photo: Archives Rétrofeu 46
|
Relancer les sujets abordés dans la presse n'était pas chose simple. L'actualité de Bretenoux qui avait discrètement repris dans les colonnes de "L'Auvergnat de Paris" ne renseignait que très brièvement et à travers des informations qui ne dépassaient guère les deux lignes; même si les sujets s'avéraient importants, et pour cause..
En juin 1944, la "franche écriture" du rédacteur en chef du "Journal du Lot" l'avait malheureusement conduit à être fusillé. Ainsi s'arrêtaient subitement les journaux.
- NOUVEL INCENDIE A LA SCIERIE FREGEAC -
"L'Auvergnat de Paris" du 02 Novembre 1946
- BIARS SUR CERE - " Un incendie d'une violence inouïe a détruit la scierie mécanique des Etablissements Frégeac-Rousselle; dégâts de plusieurs millions. "
Pour la deuxième fois, les établissements Frégeac furent touchés par un important feu de scierie. Vu la grandeur de l'établissement, il est fort probable que plusieurs centres de secours furent engagés.
Dans les colonnes de Saint Céré: " Un violent incendie a détruit, dans le nuit du 17 au 18 octobre, l'usine de nos compatriotes Frégeac et Rousselle, à Biars gare; on croit à une malveillance."
- UN INCENDIE DÉVORE LA MAISON ET L'ATELIER DE M. BEX -
"L'Auvergnat de Paris" du 30 Novembre 1946
-BRETENOUX - " Un incendie d'une rare violence a complètement détruit l'atelier de menuiserie et la maison d'habitation de M. Bex, route de Saint Céré. "
Le lieutenant Lucien Bex, chef de corps du centre de secours... était bien menuisier de métier.
En juin 1944, la "franche écriture" du rédacteur en chef du "Journal du Lot" l'avait malheureusement conduit à être fusillé. Ainsi s'arrêtaient subitement les journaux.
- NOUVEL INCENDIE A LA SCIERIE FREGEAC -
"L'Auvergnat de Paris" du 02 Novembre 1946
- BIARS SUR CERE - " Un incendie d'une violence inouïe a détruit la scierie mécanique des Etablissements Frégeac-Rousselle; dégâts de plusieurs millions. "
Pour la deuxième fois, les établissements Frégeac furent touchés par un important feu de scierie. Vu la grandeur de l'établissement, il est fort probable que plusieurs centres de secours furent engagés.
Dans les colonnes de Saint Céré: " Un violent incendie a détruit, dans le nuit du 17 au 18 octobre, l'usine de nos compatriotes Frégeac et Rousselle, à Biars gare; on croit à une malveillance."
- UN INCENDIE DÉVORE LA MAISON ET L'ATELIER DE M. BEX -
"L'Auvergnat de Paris" du 30 Novembre 1946
-BRETENOUX - " Un incendie d'une rare violence a complètement détruit l'atelier de menuiserie et la maison d'habitation de M. Bex, route de Saint Céré. "
Le lieutenant Lucien Bex, chef de corps du centre de secours... était bien menuisier de métier.
- 1949 -
Bien cramponnés sur leurs banquettes en caillebotis; roulant plein vent ou sous la pluie, l'autopompe légère de Bretenoux qui n'offrait aucun élément de sécurité à cette époque, a bien failli provoquer un drame.
" L'Auvergnat de Paris " du 23 avril 1946
-BRETENOUX - " Au retour d'un exercice de Pompe, le sapeur Pépinière Albert a eu la cheville fracturée à la suite d'un saut malencontreux, alors que la camionnette prenait un virage sur route."
" L'Auvergnat de Paris " du 23 avril 1946
-BRETENOUX - " Au retour d'un exercice de Pompe, le sapeur Pépinière Albert a eu la cheville fracturée à la suite d'un saut malencontreux, alors que la camionnette prenait un virage sur route."
Photo: Création Rétrofeu 46
|
La grande organisation d'après guerre portera également naissance à la "normalisation" des moyens matériels dont il était très urgent de renouveler à travers le pays. Le centre de secours de Bretenoux, équipé de l'autopompe, se devait de répondre au texte du ministère de l'intérieur, définissant ainsi le nouvel équipement de base des centres de secours en tenant compte des risques et du secteur géographique à défendre. Un point qui permettra au jeune SDIS du Lot de travailler sur l'homogénéité des moyens en dotant, en premier lieu, des Fourgons d'Incendie Normalisés (F.I.N) à l'ensemble des centres de secours qui en avaient grand besoin. Bretenoux possédait l'autopompe; Saint Céré une camionnette bâchée; Lacapelle Marival la voiture personnelle du chef de corps; Gramat un Dodge des surplus; Souillac une autopompe vieillissante; Bétaille une Renault qui n'arrivait plus à tirer la motopompe dans les côtes, etc. Tout ceci ne correspondait évidemment plus à la nouvelle organisation lancée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. |